09:57 ARCHITECTURE

Dumping salarial évité dans le second œuvre romand


Réunis mardi soir en assemblée à Lausanne, les délégués d’Unia et de Syna ont accepté l’accord trouvé avec les employeurs pour ne pas plonger les professions du second œuvre dans un vide conventionnel. Une décision qui fait suite à la mobilisation des travailleurs en fin d’année 2016

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Les employeurs ont retiré la résiliation de la CCT et sont entrés en matière sur les revendications syndicales pour des améliorations matérielles et la poursuite des négociations là où elles avaient été interrompues, en septembre dernier. Bien décidés à obtenir les améliorations qui s’imposaient dans la branche, les syndicats, appuyés par une forte mobilisation des salariés ont pu trouver un accord pour éviter le vide conventionnel en 2017. La résiliation de la CCT avait en effet soulevé une vague de protestation et 500 travailleurs, en divers lieux de Suisse romande, avaient interrompu les chantiers. Lors de la réunion de mardi soir, les délégués ont accepté les propositions des représentants du patronat en soulignant que les salaires et les conditions matérielles devront être substantiellement améliorés à l’avenir comme les dispositifs de lutte contre le dumping salarial.

Légère revalorisation salariale

Pour permettre la poursuite des négociations, les employeurs ont accepté une augmentation des indemnités de repas de 17 à 18 francs par jour et une augmentation de 30 centimes de l’heure des salaires minimaux. Ils ont également renoncé à remettre en question le congé du samedi. En acceptant avec mesure ces compromis, les délégués syndicaux ont réaffirmé leur attachement aux acquis tels que le treizième mois, l’horaire de travail de 41 heures et les salaires minimums. Le patronat, de son côté, a pris ses responsabilités en reconnaissant l’apport des ouvriers à la bonne marche du second œuvre.

Sauvés du chaos

«Pour éviter un vide conventionnel, les employeurs du second oeuvre avaient proposé de prolonger d'une année la CCT. Mais les syndicats avaient refusé cette offre. Les employeurs n'avaient eu d'autres choix que de dénoncer la CCT» avaient argumenté Pascal Schwab, président de la délégation patronale. Lors d’un autre communiqué, Pascal Schwab expliquaitque «des adaptations salariales avaient déjà eu lieu en 2015. Etant données la situation économique générale et la baisse des volumes de travail, les employeurs ont préféré y renoncer en 2016.» Quoi qu’il en soit, le fait d’avoir sauvé cette convention va profiter à tout le secteur de la construction car en évitant la sous-enchère salariale, on évite «le chaos sur les chantiers et une guerre des prix sans précédent» déclare un délégué Unia.

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