La biodiversité de la forêt indonésienne se développe dans l’huile
La production d’huile de palme à grande échelle n’est pas si destructrice que les défenseurs de la forêt tropicale le prétendent. Des chercheurs européens et indonésiens ont ainsi imaginé planter à Sumatra des îlots arborés en plein milieu de ces cultures. La biodiversité s’en est trouvé stimulée.

Crédit image: Gustavo Paterno, Université de Göttingen
La plantation industrielle de palmiers à huile (ici sur l’île indonésienne de Sumatra) ne saurait éradiquer la biodiversité.
Le développement des cultures de palmiers à huile met en péril la forêt tropicale en Asie du Sud-Est, rappelle l’Université de Neuchâtel. C’est pourquoi des chercheurs de divers pays ont participé à une opération de développement de la biodiversité pour contrecarrer ce phénomène sans entraver la production d’huile de palme, poumon économique de la région. La plantation d’essences indigènes se révèle ainsi parfaitement possible dans ces milieux densément cultivés.
Un paysage
dégradé
Le programme mené par des scientifiques allemand et indonésiens sur l’île de
Sumatra a montré que la nature savait fort s’accommoder de la prolifération de
plantes importées. Elle révèle que la dégradation du paysage tropical provoqué
par la culture intensive n’est pas irrémédiable. A la condition de protéger les
milieux forestiers.
Un remède sous
forme de bosquets
Le projet a créé 52 îlots d’arbres disséminés dans les champs de palmiers à huile.
Le développement d’essences endémiques étant stimulé à la fois par la plantation
et la diffusion des graines. La régénération naturelle des cultures exploitées
à outrance pour répondre à une demande mondiale grandissante est donc possible sans
trop d’intervention humaine.
Appel à une
meilleure protection
L’équipe de chercheurs met toutefois un bémol. Toutes les stimulations humaines
de la biodiversité ne sauraient complément remplacer la forêt primaire. Elle
plaide ainsi pour une protection accrue des écosystèmes naturels.