L’Empa imagine d’accélérer la ventilation pour des locaux plus froids
Le Laboratoire fédéral de recherche sur les matériaux cherche par tous les moyens à réduire la consommation d’énergie dans les bâtiments. Un de ses spin-off a ainsi travaillé sur un nouveau procédé de climatisation, applicable surtout dans des locaux énergivores. Au lieu de fils, de électrodes à aiguille stimulent la circulation de l’air.

Crédit image: Empa
La technologie du spin-off de l'Empa « Ionic Wind Technologies » a tellement évolué que le vent ionique ne sera à l'avenir plus uniquement utilisé pour sécher des fruits, mais pour refroidir des centres de données.
La consommation énergétique effrénée des centres de calcul et de données préoccupe au plus haut point les acteurs de la lutte contre le réchauffement climatique. Un spin-off du Laboratoire fédéral de recherches sur les matériaux (Empa) agit sur les flux d’air pour refroidir les installations informatiques, et notamment les microprocesseurs. Les chercheurs de l’entreprise Ionic Wind Technologies ont ainsi eu l’idée de se baser sur le séchage des fruits par vent ionique pour proposer une climatisation plus écologique.

Crédit image: Empa
L'amplificateur de flux d'air breveté de Ionic Wind Technologies accélère le vent ionique beaucoup plus fortement qu'auparavant.
Il s’agissait avant tout de trouver de nouveaux procédés pour accélérer la vitesse de la circulation de l’air dans des locaux climatisés. Les flux naturels ne pouvaient en effet pas réduire la consommation énergétique de manière significative. Le spin-off propose ainsi de remplacer les ventilateurs, vrais gouffres à énergie, par leur nouveau procédé. Cela permettrait, affirme-t-elle, une réduction de 60% de la consommation consacrée au refroidissement de locaux.
Moteur
et pales aux oubliettes
Ionic Wing Technologies a donc imaginé d’accélérer la vitesse de l’eau en le
chargeant d’électricité. Cela leur permet de se passer de moteur, de rotor ou de
pales de ventilation. La méthode utilise un petit amplificateur utilisant des
électrodes à aiguille. Un boîtier exploite aussi les différences de pression pour
stimuler le volume des flux d’air. Combinés, ces deux appareils ouvrent des perspectives
prometteuses en proposant des performances énergétiques nettement supérieures à
celles d’une climatisation ordinaire.
Une production
à grande échelle
Le procédé développé au sein de l’Empa permet donc de diriger les flux d’air
dans un local tout les amplifiant. Les fils laissent la place à de petits
boîtiers. Les chercheurs ont toutefois tâtonné dans la fabrication des aiguilles
des électrodes, pour en tirer le meilleur rendement possible. Ces pointes,
conclut l’Empa, peuvent être produites à grande échelle.