Les turbines et les pompes d’Emosson consolident leur production
Entre les deux barrages d’altitude du Chablais valaisan, la puissante centrale énergétique a rempli tous ses objectifs en 2024. Les installations contribuent à stabiliser l’approvisionnement du réseau électrique en Suisse. Leur exploitation poursuit de surcroît un programme de compensation écologique.

Crédit image: Alpiq
La production hydroélectrique des installations repose en 2024 sur l’équivalent de 49 remplissages du lac supérieur.
C’est une vraie success story que le groupe Alpiq et ses partenaires vivent depuis deux ans sur les hauteurs du Chablais valaisan, entre les deux barrages d’Emosson. La puissante centrale hydroélectrique souterraine de Nant de Drance a pu consolider son activité et sa fiabilité en 2024. Elle contribue à la stabilisation de l’approvisionnement du réseau électrique, confronté à l’intermittence des productions solaires et éoliennes.
Les chiffres de cette installation de pompage turbinage des eaux des deux retenues d’Emosson donnent le tournis. La centrale a produit 974 GWh d’électricité et pompé l’équivalent de 1176 GWh. Ce qui correspond à 49 remplissages du lac de retenue supérieur d’Emosson. Mais elle ne fait pas qu’utiliser les ressources naturelles de son site. Elle y poursuit un important programme de compensation environnementale dans la Vallée du Rhône, en particulier à la hauteur de Vernayaz, au nord de Martigny.
Compensations à
Martigny
Les six turbines souterraines ont fonctionné l’année dernier à raison de 18
heures par jour. Avec au moins une machine en mode pompage-turbinage. La
centrale se montre très satisfaite de la fiabilité de ses installations.
Celles-ci suppléent les lacunes de l’approvisionnement du réseau en cas de
baisse, comme en hiver. L’année dernière, la société exploitante a aussi tiré
un bilan positif de la création d’une zone humide à Dorénaz et du réaménagement
d’un canal à Martigny, après cinq ans d’activité menée en parallèle de son
chantier d’altitude. Huit des 14 mesures de compensation environnementale sont
donc aujourd’hui réalisées.
Nant de Drance SA publie des résultats d’exploitation qui ne reflètent pas sa réelle performance économique. Ses actionnaires ont injecté près de 100 millions de francs dans la couverture des charges de la société. Un quart du bilan provient aussi de fonds propres. L’entreprise est donc générée en partenariat. Les détenteurs de ses titres disposent des capacités de pompage et de production de la centrale, contre la promesse de la couverture des charges annuelles.