Ecologie et nautisme se bagarrent à l’embouchure de la Venoge

La réalisation d’un centre de loisirs nautiques à l’est de l’embouchure de la Venoge, à Saint-Sulpice (VD) a du plomb dans l’aile à la suite du désistement de la commune de Préverenges. La construction d’une capitainerie et d’une centaine d’amarrages pour bateaux découle d’un projet de renaturation de la rivière préférée des Vaudois.

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Le nouvel emplacement (à droite) préserve le delta naturel de la rivière tout en favorisant la navigation de plaisance sur le lac.

Jean Villard Gilles en aurait fait tout un poème. La renaturation de l’embouchure de La Venoge, à Saint-Sulpice (VD) ne se fera pas sans déplacer les amarrages des bateaux qui s’y trouve. La commune a donc trouvé un emplacement plus à l’est pour créer un nouveau port. Mais sa voisine de Préverenges, qui aurait dû participer aux frais d’étude du projet, s’est désistée, révèle 24Heures.

Une bataille écologique
L’agrandissement des possibilités d’amarrage de bateaux privés est ainsi au centre d’une bataille écologique sur les bords du Léman. Le canton de Vaud envisage de renaturer l’embouchure de sa plus célèbre rivière dans quelques années, pour donner suite à l’acceptation de l’initiative Sauver la Venoge il y a plus de vingt ans. Le but de ces travaux, assumés par l’Etat et la Confédération, est de créer un espace naturel propice à la flore et à la faune lacustre, notamment les oiseaux.

Une commune seule
De cette future renaturation est né le projet d’un nouveau port de la Venoge. La commune de Saint-Sulpice est pour le moment seule à pouvoir piloter la construction d’une capitainerie avec buvette et la création de plus de 100 places d’amarrage. Le coût de cette réalisation est pour le moment estimé à 10 millions de francs. Les études qui permettront d’affiner le projet coûtent moins d’un million.

Montage financier à revoir
Les embarcadères sont vivement combattus par les défenseurs de l’environnement. Saint-Sulpice veut créer sur son littoral un centre de loisirs nautiques tout en préservant le milieu naturel de la Venoge. Il faudra pourtant que la commune revoie le montage financier prévu pour ce projet.