L’Université de Lausanne se chauffera avec l’eau du Léman

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C’est un virage vers les énergies renouvelables que veut entamer l’Université de Lausanne pour son campus de Dorigny. Le Conseil d’Etat vaudois propose de créer une nouvelle centrale de chauffe. Les installations fonctionneront avec des pompes à chaleur utilisant l’eau du lac.

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La nouvelle centrale chauffera les 26 bâtiments du campus de Dorigny.

Après celui de l’EPFL contigu, le campus de Dorigny de l’Université de Lausanne est appelé à se chauffer au renouvelable. Le canton de Vaud veut consacrer 55 millions à la construction d’une nouvelle centrale enterrée, avec des pompes à chaleur utilisant l’eau du lac. Les chaufferies actuelles arrivant en fin de vie, le Conseil d’Etat veut considérablement réduire les émissions de dioxyde de carbone du complexe universitaire.

La Ville de Lausanne et l’EPFL ont déjà franchi le pas de la collaboration énergétique en recourant à une centrale de chauffe semblable, installée depuis quelques mois sur le campus d’Ecublens. Les infrastructures d’alimentation en eau du Léman des futures installations de Dorigny pourront ainsi profiter de l’équipement de l’EPFL.

Trois, voire quatre pompes
Le projet prévoit d’équiper la nouvelle centrale de chauffe de trois pompes à chaleur pour une puissance totale de 15 MW. Une quatrième pompe pourra être ajoutée pour répondre aux futurs besoins du campus. Les installations chaufferont 26 bâtiments universitaires. Après utilisation, l’eau du lac sera réinjectée sur le réseau de refroidissement du campus ou rejetée dans le milieu naturel à sa température d’origine.

Le Grand Conseil vaudois doit se prononcer prochainement sur la demande de crédit. Toutefois, les élus recommandent l’utilisation de matériaux de construction recyclés ou indigènes dans la création de cette centrale. Le fait de l’enterrer permettra en outre de maintenir les percées paysagères en surface et l’apport en lumière naturelle du bâtiment du Biosphore, qui abrite la Faculté de biologie et de médecine. .