Deuxième trimestre 2020 sur la voie de la reprise du bâtiment
La pandémie du Covid-19 se fait ressentir économiquement : une forte baisse de la production est attendue au deuxième semestre 2020. Mais, malgré ce contexte difficile, la construction a connu une évolution étonnamment positive. La situation s’est stabilisée et certains secteurs comme la construction industrielle ont même connu une progression.

Crédit image: Jean-A. Luque
Bien que le volume de construction envisagé pour les logements ait diminué au deuxième trimestre 2020, les pertes sont moins sévères que redouté. Si le site de Glasi à Bülach comme ailleurs, les nouveaux quartiers poussent.
La construction est parvenue à tirer son épingle du jeu au cours du deuxième trimestre. Par rapport au premier trimestre 2020, le volume d'affaires a augmenté de 2,9%. Comparé au deuxième trimestre 2019, il a certes diminué, une fois de plus de 2,0%, mais la baisse était de 9,5% en comparaison des premiers trimestres 2020 - 2019. Autre bonne nouvelle : le nombre de demandes de permis de construire a augmenté par rapport au premier trimestre (+14,6%). Les incertitudes au lendemain du semi-confinement ont suscité de nombreuses inquiétudes. Les promoteurs immobiliers allaient-ils être plus réticents à investir ?
Optimisme mesuré
A priori non. Ce deuxième trimestre incite à l’optimisme. Par rapport à la même période de l'année précédente, la valeur globale n’a diminué que de 2,4%, après une baisse de 8,9% au premier trimestre. Ces trois derniers mois, les activités de transformation (-5,7%) ont subi une baisse plus importante que le volume prévu de nouvelles constructions (-4,7%), qui représentent 80% des investissements projetés dans ce segment. Les rénovations dans les cantons de Berne, des Grisons, de Genève et de Vaud connaissent un regain d'activité et sont largement supérieures à la moyenne nationale des derniers trimestres.
Locatifs vacants en hausse
Même si légèrement moins de nouveaux logements vont être construits, la société de conseil Wüest Partner mise sur une nouvelle augmentation du nombre de locatifs vacants. Cette situation est due à une immigration plus faible, dans la mesure où une croissance démographique de 0,5% est prévue en raison d'un recul du nombre de postes de travail. Ceci correspond à une augmentation d'environ 40 000 personnes,
alors que 60 000 arrivants ont été enregistrés l'année dernière.
Immobilier robuste
Dans l'ensemble, le marché de l'immobilier se révèle étonnamment robuste en cette période de crise. En juin, les loyers indiqués dans les annonces immobilières ont légèrement baissé de 0,1% dans toute la Suisse, tandis que la demande de logements locatifs demeure constante, comme le montre le Swiss Real Estate Offer Index (indice SREO) de ImmoScout24 et l’entreprise de conseil du secteur immobilier CIFI. En Suisse centrale, les loyers ont connu une augmentation supérieure à la moyenne, soit de 0,6%, tandis qu’en Suisse orientale et alémanique la hausse est de 0,3%. Le canton de Zurich a connu un développement modéré. Dans la région lémanique, en revanche, l'indice a baissé de 0,3% (Tessin : -1,0%). Toutefois, le nombre croissant d’annonces immobilières témoigne d'une activité soutenue.
La villa a encore la cote
Acheter une maison pour ensuite la transformer – pour un grand nombre de personnes, c’est la seule manière de réaliser son rêve d’accession à la propriété. Dans le segment des maisons familiales individuelles (MFI), les investissements destinés aux travaux de rénovation sont généralement nettement supérieurs à ceux des immeubles collectifs. Par comparaison au même trimestre de l'année précédente, les investissements consacrés aux travaux de transformation dans le segment MFI ont augmenté de 12,3%, voire de 15,4% par rapport au trimestre précédent.
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