La planète du vivant s’invite dans la Genève minérale
Les futurs paysagistes genevois perçoivent l’importance des défis à relever pour faire entrer la nature en ville. Ils ont ainsi investi les abords du pavillon Sicli pour proposer diverses installations paysagères et artistiques.

Crédit image: Hepia
Ce système de bacs illustre le passage de l’eau à travers les plantes.
Le vivant doit pouvoir investir l’espace urbain pour répondre aux défis lancés par le réchauffement climatique. Les urbanistes et les paysagistes en sont conscients, et de meilleures pratiques passent aussi par la formation. C’est ainsi qu’une trentaine d’étudiants de la Haute école de paysagisme, d’ingénierie et d’architecture (Hepia) investissent de leurs travaux les abords du pavillon Sicli, à Genève.

Crédit image: Hepia
Ce mur incarne le rôle du végétal entre béton et bitume.
Sous l’impulsion de leur enseignant et d’un bureau de paysagisme, les étudiants se sont donc transformés en jardiniers planétaires. Ils ont imaginé de considérer l’être humain comme vivant parmi les vivants, au travers de plusieurs réalisations et installations. Ils ont dialogué avec le béton de l’espace urbain pour concevoir la préséance du vivant.
Jardins,
graffiti et bacs communicants
Les installations du pavillon Sicli sont de trois ordres. Tout d’abord, des
jardins temporels explorent des paysages végétaux à travers cinq environnements
s’inspirant de la lutte contre le réchauffement climatique., Ensuite, un graffiti
végétal invite à repenser notre rapport à l’environnement entre béton et
bitume. Un message de mousse fait ainsi émerger une nature vivante au cœur d’un
milieu urbain minéral. Enfin, un système de bacs communicants illustre le
passage de l’eau récupérée des pluies au travers de plantes de différentes
essences.
L’atelier réalisé par l’Hepia a été basée sur une pédagogie du bricolage, avec une approche collaborative. Les étudiants ont pu mettre en valeur leurs compétences, tester la matière et réfléchir par l’expérimentation. Ils y ont travaillé 16 semaines durant. De quoi les armer pour relever les défis du développement durable en ville.
Exposition « Devenir jardinier planétaire : la préséance du vivant », pavillon Sicli, à Genève, jusqu’au 8 juin.