La Ville de Genève a planté près de 3000 arbres en quatre ans
Depuis l’automne dernier, 391 arbres ont été plantés à Genève, ce qui porte leur nombre à près de 3000 pour toute la législature. La Ville a presque atteint son objectif de trois plantations par abattage, en concentrant les nouvelles plantations le long des rues.

Crédit image: MHM55, CC_BY-SA_4.0
Malgré le peu de surfaces disponibles, la Ville s’emploie à végétaliser encore et encore son espace.
Durant l’hiver 2024-2025, 391 arbres ont été plantés à Genève par le Service des espaces verts (SEVE), alors que 215 arbres ont été abattus durant l’année précédente. Cette dernière saison de plantation réalisée sous l’ancienne législature porte le bilan à 2900 le nombre de nouveaux arbres dans la ville, soit près de 4 fois plus que précédemment, contre environ 1'050 arbres ayant dû être abattus pour des raisons sanitaires ou de sécurité.
L’objectif inédit et ambitieux de replanter trois arbres pour chaque spécimen abattu a été réalisé à satisfaction. Les Espaces verts de la Cité de Calvin on t donc maintenu un rythme effréné. Toutefois, surfaces disponibles, déjà peu nombreuses, se tarissent.
Diversité
d’essences et de lieux
L’hiver dernier, 20 % des arbres ont été plantés dans les rues de Genève
(Gazomètre, Grand-Pré, Miremont, plusieurs sites aux Pâquis, etc.) et 65 % dans
les parcs. Les 15 % restant sont situés dans des écoles, centres sportifs et
parcelles privées de la Ville. Au total, 121 espèces et variétés d’arbres, dont
de nombreux chênes, érables et pins, ont été plantées.
Les canicules régulières et autres sécheresses prolongées influencent directement le choix des essences. Par ailleurs, cette grande variété, dont plus de la moitié est indigène, contribue à l’enrichissement de la biodiversité et permet de prévenir des aléas liés à des pathologies ou des stress ressentis par certains arbres, souvent en lien avec le dérèglement climatique.
Des soins renforcés
Les conséquences sur le patrimoine arboré du dérèglement climatique se faisant
déjà clairement ressentir, les soins apportés aux arbres feront à l’avenir
l’objet d’une attention encore accrue. En ce qui concerne les jeunes arbres,
les équipes de la Ville s’emploient quotidiennement à leur entretien: arrosage,
entretien des cuvettes aux pieds des arbres permettant de retenir l’eau,
contrôle des tuteurs... Alors que précédemment ce suivi courait principalement
sur les trois premières années suivant la plantation, le délai a déjà dû être
rallongé à cinq ans.
En ce qui concerne le patrimoine arboré plus ancien, les mesures de soins permettant de préserver sa longévité sont renforcées. Ainsi, des haubans (câbles de soutien) sont régulièrement installés pour sécuriser des branches présentant des défauts susceptibles de provoquer des chutes, à l’image de plusieurs hêtres dans le parc des Eaux-Vives.
Des périmètres de protection sous la couronne d’arbres fragiles peuvent aussi être installés pour garantir la sécurité tout en permettant aux arbres de continuer à fournir leurs bénéfices écosystémiques, comme pour le magnifique cèdre centenaire de la crèche des Gazouillis. Par ailleurs, différents procédés (amendements à base de champignons, paillage, etc.) permettent, aux pieds des arbres, de nourrir le sol, d’améliorer sa structure et de stimuler les échanges racinaires entre arbres voisins.
Abandon de la
taille
Enfin, le développement de la canopée en milieu urbain se concrétise aussi par
d’autres actions. A cet égard, les premiers résultats de l’abandon progressif
de la taille des arbres en tête de chat, notamment à la rue Dancet et à la rue
Hoffmann, sont spectaculaires.
Le SEVE a modifié sa façon d’intervenir sur les arbres taillés selon cette méthode traditionnelle afin de favoriser le développement du feuillage et augmenter l’ombrage qu’ils offrent en été. La phase de conversion nécessite un accompagnement attentif de chacun des arbres, sur plusieurs années, notamment pour leur réapprendre à porter leur branchage. A ce jour, sur les 1400 spécimens concernés, près de 500 arbres présentent un état de santé suffisamment bon pour être candidats à la conversion. Quant à la façon de tailler les végétaux pour permettre la cohabitation entre les arbres et les bâtiments, lignes TPG, et autres signalisations routières, elle évolue vers une pratique encore plus douce.