Une croissance plus soutenue dans le bâtiment au troisième trimestre 2021
Les chantiers de logements boostent le rythme de croissance du bâtiment. Les constructions industrielles et de bureaux y contribuent également. Néanmoins, retards de livraison et prix élevés de l'énergie pourraient ralentir ce processus de rattrapage. L'inflation semble être un phénomène temporaire.

Crédit image: Jean-A. Luque
Le canton de Vaud construit à tout va. Sur les hauts de Lausanne, le futur écoquartier des Plaines-du-Loup pousse à toute allure.
En Suisse, les secteurs du gros œuvre et du second œuvre ont enregistré une croissance impressionnante au 3e trimestre. Le volume de constructions immobilières, calculé sur la base des demandes de permis de construire, a augmenté de 27,8 % par rapport au même trimestre de l'année précédente. Comparée au trimestre précédent, la croissance est encore plus marquée, ce qui témoigne d'une consolidation du secteur du bâtiment.
La construction de logements contribue fortement à ce bon résultat. Le volume d’affaires dans ce domaine a augmenté de 24,0 %. Ce sont notamment les projets d’immeubles collectifs qui constituent le principal moteur. Ce segment, qui représente plus des trois quarts de la construction résidentielle, a connu une augmentation de 27,2 % par rapport au même trimestre 2020, atteignant son niveau le plus élevé des dix dernières années.
C'est ce que révèlent les chiffres sur les projets de construction en cours en Suisse qui ont été recueillis par Docu Media Suisse Sàrl. Mais, si le nombre de projets a crû de manière extraordinaire par rapport au trimestre précédent (+45,1 %), il faut quand même préciser que la valeur globale des investissements est plus faible. L'évolution au troisième trimestre ne doit pas masquer le fait que la construction d’appartements en location connaît un essoufflement depuis un certain temps. La valeur totale du segment avait déjà enregistré une stagnation l'année précédant la crise du Covid-19. Et les incertitudes liées à la pandémie ont probablement entraîné la suspension d'un certain nombre de permis de construire l'an passé.
Surprise sur le
taux de vacance
Les aléas relatifs au besoin de surfaces d’habitation, pendant les confinements
de 2020, ont laissé leur empreinte au cours du premier semestre de cette année.
Certains craignaient en effet que la récession puisse avoir un impact négatif
sur l'immigration et donc sur la demande de logements. Mais les choses n'en
sont pas arrivées là. Globalement, le nombre d'appartements mis sur le marché a
même diminué. En comparaison avec l'année précédente, il a reculé d'environ 5500 unités (-8,4 %). Dans le même
temps, l'immigration nette a évolué de manière plus positive que prévu l'année
dernière. Ces adaptations antagonistes expliquent en partie pourquoi le taux de logements vacants a baissé pour la première fois en douze
ans, passant de 1,72 % l'année dernière à 1,54 % (date de référence : 1er
juin).
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