Holcim contraint à veiller à la sauvegarde de la colline du Mormont
Le corps électoral vaudois a recadré l’activité du cimentier en réduisant drastiquement toute exploitation supplémentaire du béton sur son site d’Eclépens. La colline bordant la carrière au centre de ce débat hautement émotionnel, sera donc mieux protégée au profit d’un recyclage accru des matériaux de construction.

Crédit image: Holcim
Ce site aux mille richesses naturelles sera finalement à l'abri des appétits du cimentier.
En dépit de toutes les initiatives prises par le cimentier Holcim pour une construction écologique, le béton a encore de l’avenir dans le canton de Vaud. Le débat sur le sauvetage de la colline du Mormont, à Eclépens (VD), a vite débouché sur la nécessité de mieux recycler les matériaux dans la construction. Le site d’extraction du cimentier pourra continuer d’être exploité après cette votation hautement émotionnelle, même s’il ne pourra plus être agrandi comme son propriétaire le souhaitait.
Le
contreprojet passe la rampe
Les initiants voulant préserver cette colline riche en biodiversité ont eu
affaire à forte partie. Les urnes sont sans appel : 54% des votants ont
rejeté le texte, et il ne s’est trouvé que 18% à le préférer au contreprojet
proposé par le Grand Conseil vaudois. Par contre, plus des deux tiers des votants
se sont montrés favorables au recyclage des matériaux.
Comme
la Venoge
Le poids d’Holcim dans le débat a été permanent, depuis l’évacuation musclée de
la zone occupée par des écologistes déterminés. Mais les autorités cantonales
vaudoises n’ont pas rejeté ce combat pour l’environnement. La colline du
Mormont est déjà protégée de manière similaire aux rives de la Venoge depuis le
1er juin dernier. Les prescriptions légales déjà en vigueur interdisent
à Holcim d’agrandir sa carrière au-delà des périmètres déjà autorisés.
L’environnement
prime
Le plan d’affectation cantonal doit de plus être encore révisé, notamment pour
faire ancrer une meilleure protection des sites naturels. Le canton de Vaud
entend ainsi soumettre l’activité de la construction à des critères environnementaux
plus stricts, tout en garantissant l’exercice du droit de référendum.