Le développement urbain fait face à des opposants
Le journal fribourgeois La Liberté annonce que les sociations environnementales, la protection du patrimoine et les habitants s’opposent par centaines aux 15 PAD en cours à Fribourg.
Bien que la ville de Fribourg ait indiqué au journal La Liberté qu’il était difficile de chiffrer précisément le nombre d’oppositions suscitées par la stratégie de densification de la commune, les services de l’édilité relèvent 23 oppositions émises pour un Plan d'aménagement local (PAL) situé au Schoenberg, et qui autoriseraient les immeubles de 20 mètres de haut.Les opposants estiment que d’éventuels futurs bâtiments ne devraient pas dépasser une hauteur d’un rez plus deux étages.
Toujours dans ce même quartier du Schoenberg, le PAD Les Hauts-de-Schiffenen Ouest prévoit un projet immobilier d’envergure (trois îlots, chacun formé par deux immeubles de dix étages au maximum) qui avait provoqué une levée de boucliers au moment de son dévoilement l’année dernière. Le secteur a suscité six oppositions dans le cadre de la mise à l’enquête du PAL, dont une de Pro Fribourg.
Un quartier en plein biotope protégé
Les associations environnementales et de protection du patrimoine, quant à elles, font bloc contre le développement d’un quartier dans le périmètre de la Pisciculture. Les antennes régionales de Pro Natura et du WWF, l’Association transports et environnement (ATE) ainsi que Pro Fribourg s’opposent à l’urbanisation du périmètre de la Pisciculture.
«Pour nous, c’est le point qui pose le plus problème dans la vision urbanistique de la ville. Ce secteur est entouré par la réserve naturelle d’importance cantonale du lac de Pérolles», a déclaré Marc Vonlanthen, président de Pro Natura Fribourg, au journal La Liberté. Et d’ajouter qu’au niveau de la mobilité, «il faut densifier là où la desserte en transports publics est déjà bonne, plutôt que de créer de nouvelles zones à couvrir».
15 plans d’aménagement de détail en cours
Interrogée par le journal fribourgeois, Sylvie Genoud Jungo, secrétaire générale de Pro Fribourg, insiste sur le fait que quinze Plans d’aménagement de détail (PAD) sont en projet. Nicole Camponovo, secrétaire régionale du WWF, relève que «la ville de Fribourg n’a pas mené un inventaire des biotopes d’importance locale, tâche qui est pourtant une exigence légale de la loi cantonale sur protection de la nature».
Au final, Pro Natura, le Centre ornithologique de Fribourg, Aspo Birdlife, l’ATE, la Fédération fribourgeoise des sociétés de pêche, KUND, Pro Fribourg, le WWF et la Fondation suisse pour la protection et l’aménagement du paysage ont adressé un courrier à la ville pour signifier leur désapprobation.