Blatten sera rebâti autour de ses deux hameaux épargnés
La reconstruction du village englouti par un éboulement est déjà en marche. La commune meurtrie veut démarrer les chantiers dans trois ans pour redonner vie à sa communauté sur place d’ici 2030. Le canton du Valais se mobilise également.

Crédit image: Commune de Blatten
L’église engloutie sous les gravats sera reconstruite, promettent les autorités communales.
Le président de la commune de Blatten (VS) veut aller vite en besogne pour reconstruire son village englouti. En dépit des réserves bien légitimes à l’idée de continuer à vivre sur le site de la catastrophe, le nouveau Blatten prendra la forme de trois unités habitées en se reportant sur les hameaux de Weissenried et d’Eisten, ainsi que sur la zone de l’église ensevelie. Le tout avant 2030, ont promis les autorités locales à la RTS.
Déblaiement sur
trois ans
Pour l’heure, les travaux sont encore dans une phase d’urgence. Une fois que la
zone de l’éboulement sera sécurisée, il s’agira de vider le lac qui s’est formé
en amont des gravats et de rétablir le plein accès aux hameaux de la commune
situés au nord du site, à flanc de montagne et dans la partie supérieure du
Lötschental. Trois ans devraient suffire pour rétablir les infrastructures
essentielles détruites par la catastrophe, avant de s’atteler à la reconstruction
proprement dite.
Une nouvelle
église
Le site de Weissenried avait été miraculeusement épargné par l’éboulement.
Celui d’Eisten était situé trop haut dans la vallée pour subir les foudres du
glacier de Birch. C’est autour de ces deux foyers que la reconstruction va s’orienter.
Au cœur de ce qui est depuis des jours un amas de gravats, la commune promet de
reconstruire l’église et de relancer l’offre hôtelière sur son sol. Le Lötschental
vit essentiellement du tourisme.
Développement
futur déjà envisagé
Le projet de reconstruction a déjà reçu le soutien du Grand Conseil valaisan.
Toutes les compétences possibles vont donc ces prochains mois définir le meilleur
projet. Les 300 habitants pourront ainsi entrevoir l’espoir de poursuivre leur
vie dans la région. La commune reconstruite envisage déjà d’étendre son périmètre
bâti en fonction des besoins de sa population. Cela dès 2030.