Genève mise sur la traversée du lac pour fluidifier les transports
Actuellement parent pauvre de l’offre en transports publics à Genève, la traversée du lac par bateau doit être développée. Le canton crée de nouvelles lignes pour décongestionner le centre-ville de la Cité de Calvin. Cela commence ce mois entre Bellevue et Corsier.

Crédit image: MHM55, CC_BY-SA_4.0
La transformation du débarcadère de Bellevue ouvre des perspectives de nouvelles liaisons.
Partant du principe que les Genevois peuvent aussi passer d’une rive à l’autre du Léman par bateau, le canton de Genève souhaite développer la création de nouvelles liaisons de transports publics. Cela commence ce mois avec la mise en service de la « voie bleue » entre Corsier et Bellevue. L’Etat entend ainsi offrir à la population de contourner le centre de la Cité de Calvin plus en amont.
Un
réseau déconnecté des bus
La récente transformation du débarcadère à Bellevue, dans la foulée de la
construction du nouveau siège de Lombard Odier, donne du crédit au déplacement
de particuliers par bateau. Cependant, le réseau lacustre est encore trop
déconnecté de celui des Transports publics genevois (TPG). Force est doc au
canton de rechercher les meilleures solutions pour fluidifier la circulation
des personnes.
Entre
Les Pâquis et la Tour-Carrée
L’Etat de Genève cherche à créer des liaisons traversantes entre le sud et le
nord du lac. Au printemps 2026, il lancera une liaison temporaire entre Les Pâquis
et la Tour-Carrée, pour offrir une durée de déplacement sensiblement réduite.
Voire carrément concurrentielle avec la voiture. Le transport des vélos et la
connexion quai à quai avec les bus des TPG seront garantis. La Fondation Modus financera
l’exploitation de cette ligne, qui sera ensuite pérennisée en cas de forte fréquentation.
La politique
des petits pas
L’offre lacustre est en plein développement à Genève. Diverses nouvelles liaisons
par bateau sont ainsi envisagées. Il
faudra encore trouver les bons emplacements en profitant des infrastructures portuaires.
Mais ces projets se heurtent encore à d’importantes difficultés techniques, comme
la densité des infrastructures ou la présence de sites palafittiques. La disponibilité
des bateaux de la Compagnie générale de navigation, les sentiments des riverains
et la rentabilité financière jouent aussi leur rôle. Le canton entend multiplier les partenariats
pour diversifier l’offre en transports publics et réduire la pression exercée par
le trafic motorisé individuel