La justice freine la construction d’un nouveau quartier locatif sur la Riviera
Le Tribunal fédéral veut que le canton de Vaud s’enquière plus précisément de la présence de surfaces d’assolement avant d’autoriser la construction de 26 immeubles locatifs à Saint-Légier, en bordure de l’autoroute A9. Il a donné raison à de nombreux recours contre ce projet en discussion depuis sept ans.
Crédit image: Archi-DT
Les 26 immeubles locatifs doivent épouser les courbes de niveau tout en créant une façade homogène pour la localité de Saint-Légier.
Il devient de plus en plus difficile de construire de nouveaux immeubles sur la Riviera, malgré les plans d’affectations communaux. Selon 24Heures, le Tribunal fédéral vient de freiner le développement du futur quartier En Porteau, destiné à agrémenter le sud de Saint-Légier-La Chiésaz d’une série de 26 immeubles résidentiels en bordure de l’autoroute A9. Les juges fédéraux somment ainsi le canton de Vaud de revoir son autorisation d’appliquer un plan d’affectation voté en 2017 par la commune.
Un plan d’affectation
pas assez précis
L’objet du litige porte en effet sur l’affectation des parcelles prévues pour
ce nouveau lotissement. Le terrain est actuellement occupé par l’agriculture. Le
Tribunal fédéral y suspecte la présence de surfaces d’assolement, qui ne
seraient en théorie pas constructibles sans mesures compensatoires. Il demande à
la justice vaudoise de s’en enquérir plus précisément avant de donner son feu
vert à un projet immobilier vivement combattu sur place.
L’A9 pose
problème
Le projet prévoit la construction de 26 immeubles locatifs, au nord de l’autoroute,
pour accueillir près de 400 habitants. Le bureau d’architectes mandaté par une
fondation soleuroise a prévu des bâtiments épousant les courbes de niveau et
disposés tous les 4 m de dénivelé. La principale contrainte de la création
d’En Porteau provient du bruit du trafic autoroutier. Le quartier veut
fonctionner comme porte d’entrée de localité de Saint-Légier et comme façade
sud de celle-ci.
Collaboration
du maître d’ouvrage
Le maître d’ouvrage a aussi indiqué à 24Heures ne pas vouloir renoncer à son
projet, même si la procédure judiciaire provoquée par de nombreux recours le ralentit
encore. Il promet de collaborer avec les autorités, si la présence de surface d’assolement
doit être confirmée.