Le futur métro genevois entame sa phase d’études techniques
Le canton de Genève va pouvoir évaluer dès l’année prochaine la faisabilité de la création d’une nouvelle ligne ferroviaire directe entre le pays de Gex et le pied du Salève. Cela même si la Confédération ne juge pas ce projet prioritaire. Il s’agit de désengorger le trafic routier et de mieux relier diverses zones économiques.
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Le Conseil d’Etat genevois a déjà pu faire valider le périmètre qui servira de base à la faisabilité du projet.
La question d’une liaison ferroviaire rapide entre le Jura et le Salève en traversant le lac par un tunnel n’est plus tabou à Genève. Le canton va de l’avant pour faire réaliser les premières études d’un projet dont le coût est déjà évalué à plusieurs milliards de francs. Cela en dépit du fait que la Confédération, faute d’un dossier élaboré, n’ait pas retenu cette liaison dans ses priorités. Le canton, ses communes et les acteurs économiques transfrontaliers se mobilisent pourtant pour faire avancer le dossier.
Avec un Léman express au tracé trop sinueux et un trafic routier congestionné au coeur de la Cité de Calvin, le projet a de quoi séduire. Malgré son ampleur et son poids financier. Le canton le souhaite pour améliorer la fluidité de son réseau de transports publics. Mais il a plutôt choisi la variante métro. Justement pour desservir, depuis le pays de Gex, les zones économiques de Meyrin et de l’aéroport de Cointrin, le centre-ville, Carouge et le parc français d’Archamps, au pied du Salève. Avec de nombreuses connexions avec les réseaux des trains et des trams.
Crédit image: Photomontage Etat de Genève
Les experts misent déjà sur un système de transport léger automatisé, du type métro.
Techniquement, tout reste cependant à faire. En particulier, la question de la traversée de la rade qui a déjà fait couler beaucoup d’encore au bout du Léman. Le projet prévoit un tunnel entre les deux rives. Le périmètre de la future ligne est validé, annonce le canton dans un communiqué. Il en va de même pour le choix des rames qui transporteront à terme 400'000 personnes par jour. Sur la base de plusieurs expertises indépendantes, le projet mise sur un train léger automatisé, avec une cadence de 20 convois par heure.
La future liaison doit aussi amener le train dans les zones de logements denses qui ne peuvent pas être desservies par le Léman express. Il s’agit de lutter contre le trafic routier pendulaire qui sature toute l’agglomération genevoise. Elle est au cœur de la planification ferroviaire 2050 du canton de Genève, avalisée il y a un an.
