Le village neuchâtelois de Couvet tarde à reconvertir sa Dubied
Le site industriel tombé en décrépitude depuis la faillite de son entreprise phare en 1987 n’en peut plus de vouloir renaître. Cependant, les autorités de Val-de-Travers tardent encore à se mettre d’accord sur leur contribution à sa revitalisation. Les travaux ne manquent pourtant pas.
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La zone industrielle covassonne fait actuellement partie des sites pollués. Il faudra l’assainir.
Attendu depuis plus de trente ans, le site de l’ancienne fabrique de machines à tricoter Dubied, à Couvet (NE) peine toujours à être valorisé. La commune de Val-de-Travers doit remettre l’ouvrage sur le métier après qu’une partie de ses autorités ait refusé une proposition de lancer une nouvelle étude pour reconvertir ces quelque 5 ha et, partant, redynamiser l’économie de la région.
Le site industriel a fait le bonheur de la vallée et du village de Couvet jusqu’à la faillite de l’entreprise Dubied en 1987. Un événement que le Val-de-Traversa a vécu comme un vrai traumatisme. La société était en effet plus qu’une entreprise. Elle possédait de nombreux immeubles et logements et équipements sociaux, à l’origine pour ses centaines d’ouvriers. Le siège de la direction, surnommé le silo à cravates, pilotait même dans une certaine proportion l’activité politique du village.
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Les anciens locaux de l’entreprise sont tombés dans le giron de l’Etat neuchâtelois qui y a autonomisé un centre de réinsertion professionnelle.
Les bâtiments de l’entreprise, située à l’ouest du site en bordure de l’Areuse, ont peiné à être repris. Jusqu’à finir en partie dans le giron de l’Etat neuchâtelois, qui y a ouvert un centre de réinsertion professionnelle. Actuellement, la zone industrielle est en mains de 20 propriétaires différents. Plusieurs entreprises et autres équipements publics s’y développent, mais il a fallu attendre 2013 pour voir, via un concours d’architecture, un projet de revitalisation sortir de terre.
Depuis, plus rien de matériellement visible. Ou presque. De nombreuses études ont conduit les propriétaires concernés à se mobiliser en 2022 pour se positionner dans le développement économique du Val-de-Travers. L’association ainsi crée a organisé une porte ouverte en septembre dernier, et cette journée a montré que l’attachement de la population à sa zone économique phare était toujours vivace.
Accès à
repenser
La commune s’est chargée dans la foulée de repenser les accès à la zone. Le
stationnement y est en effet insuffisant pour les projets qui s’y développement.
De plus, le site, par ses anciennes activités industrielles, est recensé comme
pollué. Il faudra en effet l’assainir, et cela doit donner un coup
d’accélérateur à son développement. Les accès routiers doivent enfin être
repensés car les gabarits actuels sont totalement insuffisants. Enfin, la
commune souhaite y installer une chaufferie à distance.
Le Conseil général de Val-de-Travers n’en a toutefois pas voulu. Pour le moment du moins. En cause, le prix d’acquisition d’une parcelle jugée trop élevé par la droite. Les études qu’il vient de renvoyer à leur expéditeur comprenait aussi la déconstruction de plusieurs couverts et petits bâtiments à l’ouest. Dubied attendra encore pour renaître. Pour autant que le projet présenté par ses propriétaires ne rencontre pas de nouveaux obstacles.
