Une pénétrante verte pour transformer l’autoroute dans l’Ouest lausannois
Le tronçon entre la jonction d’Ecublens et le giratoire lausannois de La Maladière a-t-il encore un avenir ? La commune de Chavannes-près-Renens veut en faire une porte d’entrée verte et multimodale de la capitale vaudoise. Elle engage une requalification qui durera des décennies.
Crédit image: GEA
Le projet remet au goût du jour l’idée d’un boulevard urbain, esquissée il y a près de dix ans.
Ce n’est pour le moment qu’une étude préliminaire. Mais le trafic autoroutier de l’Ouest lausannois doit évoluer vers une accessibilité davantage multimodale. En refusant de participer au projet d’une nouvelle jonction sur l’A1, la commune de Chavannes-près-Renens ouvre de nouvelles perspectives, moins tournées vers la voiture. L’accès actuel au giratoire lausannois de La Maladière depuis Ecublens peut en faire les frais !
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Le projet remet au goût du jour l’idée d’un boulevard urbain, esquissée il y a près de dix ans.
Les enjeux sont considérables. Il s’agit au préalable de supprimer le goulet d’étranglement de Crissier et de remanier la bretelle d’Ecublens. La commune de Chavannes-près-Renens amorce aujourd’hui un processus de réaménagement de l’entrée ouest de la capitale vaudoise. Elle entend offrir une meilleure solution au projet de jonction autoroutière qu’elle a recalé. Un projet localement plus acceptable, sans trop d’influence sur les conditions de circulation qui la font déjà souffrir.
La commune propose au canton de Vaud et à l’Office fédéral des routes (Ofrou) une stratégie en sept points. Le projet se base sur la recomposition de l’entrée autoroutière ouest de Lausanne, conçue comme une pénétrante d’agglomération. Les multiples connexions avec le réseau routier local seront simplifiées. La liaison entre l’ouest lausannois et la capitale vaudoise serait davantage axée sur les transports publics. Le tronçon autoroutier d’Ecublens à La Maladière pourra dès lors se transformer en espace multimodal et arborisé, avec aménagements pour les piétons et les cyclistes. La commune souhaite aussi la création d’une place de l’Olympisme à la hauteur du siège du CIO.
Le projet n’en est encore qu’à ses prémisses, même si le canton de Vaud y porte un vif intérêt. Il se base sur une simplification des études de trafic entreprises il y a des années. Il permettrait, selon la commune, de réduire la pression sur les collectivités en soulageant certains axes secondaires. Tout en maintenant le trafic sur l’autoroute une fois celle-ci requalifiée. De plus, il favoriserait la création d’une voie verte régionale séparée du trafic motorise, et intégrée dans un parc linéaire végétalisé.
Le chemin vers cette refonte de la mobilité routière sera long. Il nécessite le soutien de l’Ofrou et de ses partenaires impliquées dans la suppression du goulet de Crissier. La première étape de la réalisation est attendue pour 2036. L’aménagement de la nouvelle pénétrante urbaine est prévu entre 2043 et 2045. La place de l’Olympisme suivra dès 2050.