Yverdon-les-Bains se déchire sur son offre de stationnement
Bien malin qui peut dire actuellement à quoi ressemblera la place d’Armes d’Yverdon-les-Bains (VD) dans quelques années. Longtemps discutée, la création d’un parking souterrain a connu un nouveau frein avec un projet de construction en silos disséminés. Les électeurs devront donc trancher en mai.

Crédit image: Bureau HYL Hannetel Yver
Actuellement dévolue au stationnement à ciel ouvert, la place d’Armes doit être requalifiée pour servir de train d’union entre le centre-ville historique et les quartiers du bord du lac.
L’offre de places de parc à proximité de la gare d’Yverdon-les-Bains n’en finit plus de diviser les autorités de la capitale du Nord vaudois. C’est à la fois le nombre prévu en souterrain que la vision d’un centre-ville attractif et accessible qui fait débat. Incapable de le trancher, le Conseil communal a fini par confier la décision au peuple. Ce dernier se prononcera en mai.
Un nombre revu
à la baisse
Les élus sont déchirés entre une variante proposée en 2019 de 1000 places et
une nouvelle version de 600 emplacements enterrés, plus 200 en surface. Le canton
de Vaud n’approuve pas la mise en souterrain complète de la place d’Armes. Les
tenants de la mobilité douce rêvent de bannir la voiture du centre, ou, du
moins, d’en limiter l’accès au trafic motorisé. Les commerçants et plus de 4500
électeurs entendent garder un centre ouvert au trafic routier, pour des raisons
économiques, avec 1000 places souterraines.
Une version
officielle pas suffisante
Le chemin vers un compromis entre ces deux positions est donc pavé d’embûches. Les 600 emplacements ne sont
pas suffisants, a indiqué les élus opposés à cette solution défendue par l’exécutif
après étude faite par les services cantonaux. Le canton de Vaud a fixé un
plafond à 730 places enterrées, auxquelles s’ajoutent le P+R de la gare attenante.
Les enjeux d’une
revalorisation
La Ville entend supprimer le parking à ciel ouvert actuel par une structure enterrée,
pour créer un espace revalorisé en surface. La construction d’un parking
souterrain est donc essentielle à la réalisation de ce projet. Elle permet de
résoudre une situation enlisée depuis des décennies. La question qui sera posée
au peuple en mai est pour le moins complexe. Entre une initiative qui demande
1000 places – une condition que le canton a rejetée – et une version en silo
disséminée partout en ville, défendue par la gauche lors des derniers débats,
les électeurs devront trancher. Sans compter le fait que le chantier se
révèlera techniquement complexe.