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La Versoix se débarrassera en 2032 de son canal de béton

Teaserbild-Quelle: Nicolas Ray, CC_BY-SA_4.0

Symbole de la frontière entre le canton de Genève et le reste de la Suisse, la rivière va retrouver dans quelques années son intégrité naturelle par le démantèlement de sa centrale hydroélectrique. La biodiversité prime sur les objectifs de la transition énergétique.

Versoix

Crédit image: Nicolas Ray, CC_BY-SA_4.0

Les expertises montrent que le démantèlement du béton favorise la biodiversité.

Le sort de l’exploitation hydroélectrique des eaux de la Versoix est désormais acté. En dépit d’une fronde pour la maintenir, le Conseil d’Etat genevois a confirmé sa décision de l’abandonner et de faire démanteler les installations de la petite centrale construite au fil de l’eau. Le gouvernement préfère redonner à cette rivière sa fonction naturelle.

Plusieurs entorses constatées
Pourtant, l’homme a exploité la force hydraulique de ce cours d’eau pendant des décennies. Tout d’abord pour alimenter la commune de Versoix en eau potable, et ensuite pour produire de l’électricité pour 300 ménages environ. Les choses se sont gâtées entre 2004 et 2017, au moment où le canton a constaté que l’exploitant de la centrale ne respectait pas toujours le droit en vigueur. Ce qui a conduit à l’abandon des installations au terme de la concession qui lui a été octroyée, soit en 2032.

Une pétition dépassée
La décision cantonale a été confirmée en justice. La pétition dont a été saisie le Grand Conseil genevois pour le maintien de la production d’électricité sur la Versoix est intervenue postérieurement. Les juges fédéraux ont tranché en faveur de la protection de la biodiversité, même si, dans certains cas de figure, les impératifs de la transition énergétique peuvent prévaloir.

Une installation dépourvue de richesses naturelles
L’usine hydroélectrique de la Versoix perturbe la vie du cours d’eau sur environ 1 kilomètre. Elle se compose d’un canal bétonné terminé par une chute d’eau de 10 m. Le secteur est dépourvu d’une faune et d’une flore aquatiques diversifiées. Il empêche une bonne migration des poissons. Ce qui fait que les castors reportent leur activité destructrice sur des zones en amont tout aussi vulnérables. Rénover la centrale coûterait aussi trop cher, pour un rendement énergétique trop faible.

Une installation fortement dégradée
C’est donc la biodiversité qui a gagné, mettant un terme à une histoire vieille de 150 ans. Le retrait du béton du canal de la centrale fera revenir la biodiversité, explique encore le canton. L’installation est déjà fortement dégradée, et la renaturation de l’endroit s’en trouvera grandement facilitée. La position du canton de Genève est confirmée par les impacts écologiques négatifs des grands barrages valaisans. La concession pour cette centrale se terminera donc bel et bien en 2032.

 


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