Le Val d’Anniviers stimule et rénove ses capacités hydroélectriques
En parallèle de l’étude du rehaussement du barrage de Moiry (VS), les Forces motrices de la Gougra viennent de rénover leur centrale de Mottec, située 600m plus bas. C’est tout un réseau de production d’électricité renouvelable qui s’en trouve modernisé.’
Crédit image: Christian David, CC_BY-SA_4.0
La vallée et celle de Tourtemagne estiment que leur potentiel énergétique hydraulique peut répondre à l'intermittence du solaire et de l'éolien.
Avec trois nouveaux groupes de production d’électricité, la nouvelle centrale des Forces motrices de la Gougra renforce son rôle de liaison hydroélectrique entre le barrage de Moiry, dans le Val d’Anniviers, et la plaine du Rhône. Les installations augmentent leur capacité de production, avec 5 millions de KWh supplémentaires par an, leur puissance, qui passe de 69 à 87 MW, et leur flexibilité Le recours à la force hydraulique alpine s’impose donc comme une réponse à l’intermittence des énergies solaires et éolienne.,
Les forces motrices de la Gougra exploitent les ressources des barrages de Moiry et de Tourtemagne. Construite en 1958, la centrale aujourd’hui rénovée assure 20% de leur production d’électricité. Les travaux qui viennent de s’achever font aussi partie d’un vaste programme d’assainissement des installations au fil de la Navizence.
Crédit image: Gougra, Michel Martinez
Les nouvelles installations permettent d’augmenter la production de 5 millions de KWh par an.
Il a fallu sept ans de chantier pour doter cette centrale de Mottec d’installations modernes. A savoir trois nouveaux groupes, composé chacun de trois turbines, deux roues Pelton et quatre injecteurs. La centrale ne se contentent pas de produire de l’électricité. Elle optimise la gestion de l’eau et régule la consommation du réseau. Elle turbine l’eau stockée dans le lac de Moiry, situé 600 m plus haut. Ses pompes refoulent aussi l’apport hydrique depuis les rivières Navizence et Tourtemagne. Des panneaux photovoltaïques en toiture viennent augmenter son potentiel renouvelable. Ce complexe est le cinquième par la taille au Valais, produisant en moyenne 640 GWh par an pour un équivalent de 140'000 ménages. Sa rénovation a coûté près de 35 millions de francs.
La Gougra et ses propriétaires (Alpiq, communes riveraines, Rhonewerke) ne se contentent pas de la modernisation de leur plus grosse centrale hydroélectrique. Ce processus de rénovation a commencé en 2013 déjà sur les installations situées en aval de son réseau de la Navizence. Actuellement, l’entreprise étudie le rehaussement du barrage de Moiry. Elle vient aussi de soumettre un projet de nouvelle conduite d’eau en charge entre les villages de Vissoie et de Niouc.
