L’EPFL réduit l’empreinte carbone d’un bâtiment par l’intelligence artificielle
Gourmand en émissions, le secteur du bâtiment peut compter sur le monde numérique pour s’amender. Des chercheurs de l’EPFL ont ainsi développé des capteurs capables de réguler la température, la ventilation ou la climatisation d’une pièce en fonction de son occupation. Avec l’idée que confort et économies d’énergies peuvent cohabiter.
Crédit image: EPFL, Jeanne Guérard
Les capteurs mis au point par l’EPFL sont capables de maximiser le confort d’un bâtiment tout en réduisant son empreinte carbone.
Longtemps perçus comme de simples structures passives, les bâtiments participent désormais à la lutte contre le réchauffement climatique. Un programme de l’EPFL soutenu par l’Office fédéral de l’énergie s’en convainc en combinant des capteurs installés dans des espaces fermés avec l’intelligence artificielle. L’être humain peut ainsi moduler son confort avec un souci d’économie d’énergie, notamment dans le chauffage, l’éclairage, la climatisation ou la ventilation de son logement.
Un soutien de la Confédération
Les recherches
de l’EPFL apportent une plus-value aux soucis des architectes, explique la
Haute école dans un communiqué. La Confédération y a aussi vu un appui à sa stratégie
climatique. Il ne s’agit plus d’opposer le confort à la consommation d’énergie.
Bien au contraire, les deux paramètres vont de pair, affirment les chercheurs.
Ajustement personnalisé
Le programme
fait donc intervenir l’intelligence artificielle dans la gestion énergétique d’un
bâtiment ou d’un logement. Les systèmes automatisés seront bientôt capables d’ajuster
le chauffage, l’éclairage, la climatisation et la ventilation en temps réel, selon
l’occupation humaine d’une pièce. L’EPFL a déjà testé des contrôleurs intelligents
pour vérifier ses hypothèses. Ses chercheurs se disent prêts à développer des
systèmes de contrôle qui minimisent la consommation énergétique tout en
améliorant le confort et la sécurité. Le chauffage et la climatisation deviennent
en quelque sorte intelligents.
L'humain toujours au centre
Ces recherches
ont cependant une limite, et les chercheurs ne s’en cachent pas. L’humain doit toujours
rester au centre du jeu. Les paramètres environnementaux du bâtiment dépendent
aussi de ses occupants. Par exemple, le taux d’émission d’oxygène d’une pièce
augmente si ses occupants y parlent. Les capteurs mis au point par le programme
de recherche renforcent ainsi la dimension humaine de la lutte contre le réchauffement.
Dans un bâtiment de plus en plus intelligent.