L’Université de Genève construira en hauteur pour les sciences
Une centralité urbaine bienvenue, et un bilan zéro carbone! le futur Centre des sciences mathématiques et physiques de l’Université de Genève aura fière allure sur les bords de l’Arve. Un complexe de bâtiments avec une tour dédiée à la recherche sera construit dans quelques années. Le canton a choisi son architecte.

Crédit image: Burckhardt Architectes
Les architectes ont proposé une tour pour réduire l’emprise au sol sur les bords de l’Arve.
Avec un complexe de bâtiments assorti d’une nouvelle tour, c’est un vrai parc urbain qui abritera bientôt le centre d’enseignement des mathématiques et de physique de l’Université de Genève. L’alma mater de la Cité de Calvin va consolider son ancrage au centre-ville en construisant un nouveau complexe redéfinissant complètement le paysage de la cité, déjà riche de trois tours.
Le projet est issu d’un concours d’architecte à deux degrés. Le bureau Burkhardt a su séduire le jury avec son dossier intitulé Le théorème de Marguerite. Le programme se décline en quatre entités bien distinctes, mais étroitement interconnectées autour d’un axe central sur les bords de l’Arve, quai Ernest-Ansermet, à deux pas de la tour de la RTS.

Crédit image: Burckhardt Architectes
Le complexe repose sur un rez-de-chaussée qui agit comme porte d’entrée pour les étudiants, les chercheurs et les visiteurs.
Le futur complexe se décline tout d’abord avec un rez-de-chaussée rassemblant les étudiants, les chercheurs, les enseignants et les visiteurs. Côté boulevard d’Yvoy, un premier corps de bâtiment sera réservé à l’enseignement, avec un auditoire, des salles de séminaires, une cafétéria et des espaces pour les travaux pratiques. Les architectes vont aussi construire une tour pour abriter les unités de recherche, groupées en petites entités indépendantes. Leur transversalité procurera aussi de l’autonomie et de la flexibilité à leurs utilisateurs. Enfin, le sous-sol hébergera des laboratoires techniques et des activités ne demandant pas d’apport en lumière naturelle.

Crédit image: Burckhardt Architectes
Les unités de recherche sont organisées de manière indépendante tout en favorisant les échanges.
Les architectes lauréats mettent un point d’honneur à illustrer les rapports entre la science et la société, ainsi qu’entre le futur centre et la cité. La tour dialoguera avec celle de la RTS toute proche, ainsi que les immeubles en hauteur de Firmenich et des Vernets. Sa façade sera équipée d’une coursive technique extérieure pour créer un interstice bioclimatique. Ce dispositif permettra la pose de panneaux photovoltaïques. Des bandeaux opaques revêtus de céramique extrudée permettront de réduire la proportion de vitrage à 55%. Le béton sera employé avec parcimonie et le bois et l’argile seront encouragés dans la construction. Le chauffage sera assuré avec l’eau du lac. Le complexe sera équipé d’une forêt urbaine et sera végétalisé en toiture. Les eaux pluviales seront enfin récupérées.

Crédit image: Burckhardt Architectes
Un espace d’accueil chaleureux donne accès aux laboratoires et aux salles d’enseignement.
Le jury du concours a veillé à peser chaque projet présenté sous divers angles. Comme la santé et le bienêtre des futures occupants, l’importance d’un bilan énergétique neuitre ou le choix de matériaux écologiques. Il s’agit de construire un complexe bas carbone qui saura dsa0dapter au changement climatique. Le projet lauréat satisfait pleinement ces critères de sélection.
Le chemin vers le permis de construire est encore long, souligne l’Etat de Genève. Il faudra d’abord affiner le projet lauréat et en évaluer le coût. Le complexe pourrait être inauguré en 2033.
Les projets sont exposés à Unimail Genève jusqu’au 30 mai, tous les jours de 9h à 20h.