Le béton et le bois investissent les beaux-arts au Val-de-Travers (NE)
La construction s’invite dans les beaux-arts à Môtiers (NE), dans le Val-de-Travers. L’exposition quinquennale en plein air bat son plein en pleine nature, et les matériaux tels que le béton ou le bois s’y taillent un place d’honneur.
Quelle: Philippe Chopard
Les élans environnementaux du bois façon Mireille Fulpius.
Quelle: Philippe Chopard
Le saloon de Grégory Sugneaux et son bois transportent le visiteur aux Etats-Unis du Val-de-Travers.
Quelle: Philippe Chopard
Le béton du rhinocéros d’Olivier Estoppey se pend à un sapin dans la forêt neuchâteloise.
Quand les matériaux de construction rencontrent la nature, cela donne une exposition artistique. Les concepteurs de l’art en plein air de Môtiers (NE) cultivent depuis un quart de siècle leur intuition dans la sélection des exposants qui viennent animer l’été de leur village du Val-de-Travers. Et cela donne des échanges pour le moins amusants, au cours des deux heures de balade nécessaires à la visite.
Ainsi le béton a-t-il élu domicile en pleine forêt, à la résurgence d’une grotte active. L’artiste Olivier Estoppey a utilisé ce matériau pour façonner un rhinocéros et pendre celui-ci à un sapin. L’œuvre dialogue ainsi avec son environnement, selon l’inspiration de son auteur.
Plus loin, le bois est à l’honneur, avec la reproduction signé Grégory Sugneaux d’un saloon américain comme produit romantique de l’industrie du cinéma. Une bouteille d’absinthe – vide – ramène le visiteur au Val-de-Travers et à l’épopée de son breuvage fétiche.
Elans monumentaux dans la clairière
Au sommet du parcours, dans une clairière, le bois se fait à nouveau sa place
avec d’impressionnantes structures qui dialoguent avec les rythmes naturels de
l’environnement. L’œuvre, l’une des plus massives du parcours, est signé
Mireille Fulpius.
Tout est bon pour faire de l’art à Môtiers. Le métal y règne, bien sûr, mais les artistes invités par le comité d’organisation mettent un point d’honneur à créer sur place. Certains habitants facétieux habillent aussi le parcours de leurs propres créations, à l’humour souvent fortuit. L’exposition, qui a lieu deux fois par décennie, se poursuit jusqu’au 20 septembre.
