Roche pourra démolir son bâtiment 52 à Bâle
Le groupe pharmaceutique Roche est autorisé à démolir
l’immeuble de bureaux 52 à Bâle. Le Grand Conseil bâlois a récemment décidé de ne pas
placer le bâtiment sous protection. Le PS, les Verts et le parti de gauche
Basta! ont échoué dans leur tentative de modifier le plan d’aménagement en
conséquence.

Crédit image: Bibliothèque de l'ETH Zurich, archives photographiques/Fondation Photographies aériennes de la Suisse / LBS_SR04-038598
Vue aérienne du site Roche avec le bâtiment 52 (en bas à droite), au tournant du siècle. Avec ses 62 m de hauteur, il était un point de repère de la cité rhénane. Aujourd'hui, il disparaît presque entre les autres bâtiments, dont les deux tours de 178 et 205 m de hauteur conçues par Herzog & de Meuron.
Par 50 voix contre 45 et 3 abstentions, le Parlement bâlois a suivi la recommandation du gouvernement et approuvé sans modifications le plan d’aménagement du site Roche Sud, situé
dans le quartier de Wettstein.
Patrimoine et accès public au cœur du débat
La majorité de la commission de la construction et de l'aménagement du territoire (BRK) souhaitait inscrire le
bâtiment 52, un gratte-ciel conçu par Roland Rohn en 1960, au registre des
monuments historiques. Cet immeuble de bureaux de 62 m de haut est situé juste
à côté de la tour Bau 1 de 178 m construite en 2015. En outre, la majorité de
la BRK avait demandé que le plan d'aménagement prévoie un chemin public traversant
le site et un élargissement de la promenade Solitude.
Le bâtiment 52 a certes été considéré comme digne de protection, mais entre les partis de gauche et bourgeois les avis divergeaient sur les limites de cette protection et la possibilité de rénover le gratte-ciel dans une mesure raisonnable. Le débat dans la salle du Grand Conseil a duré plus de deux heures.
Option ouverte pour une troisième tour
Le plan d'aménagement, tel qu'il a été approuvé par le Parlement, constitue la
base juridique pour le développement du site sud. Roche souhaite y construire
un espace vert et un nouveau bâtiment et se réserver l'option d'une troisième
tour à long terme. Pour ce faire, l'entreprise pharmaceutique prévoit de
démolir des bâtiments existants, tels que le 52 et le bâtiment près du Rhin.
L'ancien bâtiment administratif 21 de Rudolf Salvisberg doit en revanche être
conservé, tandis que le bâtiment 27 doit être déplacé.
Avec le nouveau plan d'aménagement, l'entreprise est libre
d'utiliser l'espace vert comme parc privé ou de l'ouvrir au public. Il en va de
même pour la promenade Solitude: selon le rapport de la commission, Roche a
proposé d'élargir de trois mètres cette voie piétonne et cyclable très
fréquentée.