L’or bleu ne connaît pas la frontière entre la Suisse et la France à Genève
Depuis des décennies, la Suisse et la France sont au chevet de la nappe souterraine du Genevois pour alimenter leur bassin de population en eau potable. Les conventions concluent depuis 1880 viennent d’être renouvelées pour lutter contre le réchauffement climatique.

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L’usine de Vessy permet de compléter l’alimentation en eau du bassin Genevois en cas de baisse du niveau de la nappe souterraine.
Presque enclavé dans la France, le canton de Genève se doit de collaborer avec ses voisins pour la gestion de son eau. Le gouvernement genevois, l’agglomération d’Annemasse, l’association française des communes du Genevois et le Syndicat mixte d’aménagement de l’Arve et de ses affluents ont donc renouvelé leur convention pour protéger leur nappe souterraine. La renaturation du ruisseau du Foron illustre cette volonté de travailler en commun, indique le canton de Genève dans un communiqué.
La nappe du Genevois est la plus grande réserve d’eau souterraine du bout du Léman. Elle est exploitée à l’aide de 13 puits de captage, dont dix sont en territoire suisse. Elle participe ainsi au cinquième du volume de l’alimentation en eau potable du bassin genevois. Sa réalimentation repose sur deux mécanismes complémentaires. Tout d’abord, les apports naturels, évalués à 8 millions de m³ par an entre la zone de confluence du Foron et le quartier de La Jonction. Ensuite, une usine à Vessy permet d’assurer un stockage des eaux de l’Arve en cas de pénurie.
La nature en
force
La reconduction de cette convention consacre l’importance du projet de renaturation
du Foron, menée conjointement par le canton de Genève et la Haute-Savoie. Elle
veut créer un territoire transfrontalier unifié par sa géographie et ses enjeux
hydrauliques. Le coût des travaux est estimé à 4,6 millions d’euros. Ils comprennent
l’aménagement d’un parc, la végétalisation du lit du cours d’eau et la plantation
de près de 15'000 végétaux.
L’accord transfrontalier conclu entre la Haute-Savoie et le canton de Genève est une réponse aux effets néfastes du changement climatique. La gestion durable, solidaire et transparente de l’or bleu est à ce prix, rappelle le canton de Genève