Patrimoine suisse se balade dans le passé architectural de Monthey
Avec le soutien de Patrimoine suisse, la cité chablaisienne a entrepris dans les années 1980 une transformation architecturale marquante, restructurant son centre historique et ses quartiers périphériques. Une promenade digitalisée met en lumière neuf lieux emblématiques.

Crédit image: Patrimoine Suisse
Le Monthey des années 1980 se révèle virtuellement.
La ville de Monthey engage il y a quarante ans une restructuration ambitieuse des abords de son centre historique pour répondre aux besoins croissants de sa population. Plusieurs études et concours visent à donner une identité cohérente à la périphérie, notamment dans les quartiers du Crochetan-Cotterg, de l’Hôtel de ville et, plus tard, de l’Avenue de la Gare. Patrimoine Suisse rend hommage à cette évolution par une balade virtuelle.
Monthey voit l’émergence de bâtiments institutionnels emblématiques, tels qu’un théâtre, un home pour les aînés et un édifice administratif, répondant aux évolutions sociales. Parallèlement, l’essor démographique stimule la construction de logements et de commerces, influencés par les courants postmodernistes.
Intitulée « Monthey années 1980 : construire la ville », cette balade virtuelle met en lumière une période de profonde transformation urbaine entre 1975 et 2000. Portée par la section Valais romand de Patrimoine suisse et son président Léonard Bender, la promenade explore les grands projets qui ont redessiné la commune à travers neuf réalisations emblématiques.
Les 9 étapes
Immeuble Grands Confins (1987-1989): dessiné par Alberto Alberti, cet immeuble résidentiel post-moderne se distingue par ses formes géométriques et sa maçonnerie en briques de ciment teintées, offrant une esthétique unique à son environnement.
Théâtre du Crochetan (1982-1989): symbole culturel majeur de Monthey, ce théâtre à l’architecture industrielle et aux volumes imposants marque une transition vers une offre culturelle dans une ville historiquement industrielle.
Médiathèque (1992-1997): conçu pour structurer l’espace urbain et promouvoir l’accès à la culture, ce bâtiment moderne à la façade vitrée et à la triple hauteur a suscité des controverses patrimoniales et politiques.
Place Centrale (1987): résultat de nombreuses transformations, cet espace public cherche à concilier circulation et convivialité. Son ellipse en marbre et son pavage de façade à façade visent à rééquilibrer les usages piétons et routiers, malgré des modifications ultérieures.
Maison Ritz (1985-1990): Vincent Mangeat conçoit cette maison sur une parcelle très pentue, intégrant ingénierie et esthétisme industriel. Son volume en métal et verre repose sur des structures en béton, offrant une organisation intérieure linéaire et fonctionnelle.
Plan Mangeat, Ensemble urbain de la rue du Château-Vieux (1987-1996): situé dans l’ancien lit de la Vièze, cet ensemble préserve la vue sur la colline grâce à une implantation radiale. Son architecture minimaliste reflète les tendances avant-gardistes des années 1990.
Nouvel Hôtel de Ville et sa place (1989-1993): lauréat d’un concours, ce projet signé Claudine Lorenz s’intègre harmonieusement à la colline, mêlant volumes lisibles et matériaux locaux, tout en structurant un espace urbain majeur.
Immeubles des Grands-Glariers (1984): construit par Roland Gay, ce bâtiment résidentiel et commercial affiche une façade symétrique et une verticalité marquée, combinant modernité et références aux traditions locales de construction en bois.
Home les Tilleuls (1986-1989): conçu par Joël Chervaz, cet établissement modernise une ancienne bâtisse tout en proposant une architecture contemporaine avec coursives et balcons, répondant aux évolutions sociétales.
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