La flambée des prix de l'immobilier se poursuit en Suisse

L’entreprise de conseil immobilier Iazi a pu constater que les prix ont augmenté sous la pression des acheteurs et des vendeurs d’appartements en Suisse.  La forte demande de logements locatifs devrait se poursuivre. Les experts s’attendent néanmoins à une éventuelle stabilisation grâce à l’interruption des hausses de taux d’intérêt.

Crédit image: Jean-A. Luque

Malgré des taux d'intérêt plus élevés, l'immobilier suisse continue d’être plus cher.

Selon Iazi, les appartements en copropriété (+1,6 %) ont connu une hausse des prix à peu près équivalente. Sur l'ensemble de l'année, la hausse des prix des maisons individuelles s'élève donc à 4,9 %. Les prix des transactions ont également légèrement augmenté pour les objets de placement. Selon l'indice de l'entreprise de conseil immobilier, les prix des immeubles de rapport résidentiels ont augmenté de 0,6 % au troisième trimestre 2023 et de 4,3 % sur douze mois.

Les experts expliquent les prix ont augmenté malgré la hausse des coûts de financement. Les rapports faisant état de transactions immobilières suspendues et de réductions de prix par le fait que de nombreux acheteurs et vendeurs potentiels attendent actuellement en raison d'attentes différentes en matière de prix. C'est ce qu'indique le nombre de transactions annoncées, qui est actuellement nettement inférieur au niveau des années précédentes. Mais les mutations qui ont lieu et qui sont donc prises en compte dans le calcul des indices de prix ont été conclues à des prix plus élevés, selon l'entreprise de conseil, et feraient augmenter l'indice établi par Iazi.

A l'inverse, toutes les transactions qui n'ont pas (encore) abouti en raison de divergences de prix ne seraient pas représentées. En outre, dans le domaine des immeubles collectifs financés par des capitaux étrangers, les surcoûts liés aux intérêts pourraient être atténués par des augmentations de loyer. Cela concerne aussi bien les nouvelles locations ou les loyers proposés que les contrats existants ou plutôt les loyers existants.

Un taux de vacance faible
En outre, les logements locatifs sont toujours recherchés, ce qui ressort également de l'indice. Selon l’entreprise de conseil, le potentiel de location reste donc élevé. Dans toute la Suisse, seuls environ 1,2 % des logements étaient vides au 1er juin 2023 et même nettement moins dans de nombreuses régions très peuplées.

France voisine également touchée
Entre juillet 2022 et juin 2023, le marché immobilier en France et en Suisse a subi un ralentissement, avec une baisse moyenne des ventes de logements d’environ 10%. Cette contraction est attribuée à l’augmentation des taux d’intérêt, qui a non seulement augmenté le coût des acquisitions immobilières, mais a également réduit la capacité d’emprunt de certains acheteurs. Malgré cette situation, les vendeurs ne sont pas incités à réduire leurs prix en raison d’une demande toujours forte. Les prix des biens existants ont connu une légère baisse entre juin et septembre, mais ont enregistré une augmentation sur une base annuelle.

Les experts s'attendent à ce que cette situation ne change guère dans le sillage de la forte immigration qui se poursuit. En outre, l'interruption provisoire des hausses de taux d'intérêt, la BNS n'a plus relevé son taux directeur en septembre, a un effet positif sur le marché immobilier.  Le niveau des taux d'intérêt pour les hypothèques fixes devrait ainsi se stabiliser entre 2,5 % et 3 %. Les hypothèques du marché monétaire (Saron) se seraient également rapprochées de cette fourchette.