Le canton de Neuchâtel offre toujours plus d’appartements vides
Le marché immobilier neuchâtelois fait figure d’exception en Suisse avec un taux de vacance à la hausse pour atteindre des valeurs supérieures au seuil de pénurie. Mais cela cache de profondes disparités entre Haut et Bas du canton. 1800 logements cherchaient à être occupés à fin juin dernier.

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Le canton doit faire face à la fois à un taux de vacance élevé dans les Montagnes et à une saturation sur le Littoral.
Cela détonne en Suisse romande et même dans tout le pays confronté à un manque endémique. Mais l’augmentation des logements vacants constatée dans le canton de Neuchâtel n’est pas répartie de manière uniforme sur le territoire. Les Montagnes offrent davantage de perspectives pour se loger que le Littoral. Quoi qu’il en soit, le canton est bien loin de la situation de pénurie qui règne dans plusieurs cantons romands, Genève, Vaud et Fribourg en particulier.
Situation
quelque peu détendue
Au 1er juin de cette année, ce sont ainsi plus de 1800 logements qui étaient
disponibles. Ce qui met le canton au-dessus du seuil de pénurie fixée à 1,5% à
Neuchâtel. Mais ce chiffre cache de profondes disparités cantonales. Les
appartements vacants se situent en majorité dans les Montagnes. Même si la situation
s’est un peu détendue, le Bas du canton reste peu disponible. De plus, le Haut
connaît un taux de vacances élevé, certains biens restant vides depuis de
nombreux mois. Cependant, le Val-de-Ruz connaît le sort inverse, avec 60% des
logements offerts sur le marché depuis moins de quatre mois.
Les
loyers font le yo-yo
Le Conseil d’Etat neuchâtelois veut ainsi se donner du temps avant de refixer
sa politique en matière de logement. Il doit aussi tenir compte de l’évolution contrastée
des loyers, à la baisse pour les appartements de plus de six pièces. Dans le
même temps, il est confronté à une hausse des montants de location pour des
logements plus petits. La situation est donc volatile, même si le taux de
vacance cantonal reste à l’abri de la pénurie.