Les cinq plus grandes villes de Suisse offrent un peu moins de bureaux
Les entreprises sont de plus en plus enclines à implanter leurs bases de travail dans le centre des villes en Suisse. Le taux de disponibilité a donc baissé depuis le mois de juillet. La Ville de Genève transforme cependant ses surfaces en logements et ainsi pèse sur un marché encore solide.

Crédit image: CBRE, Meta-Sys
La disponibilité de bureaux dans les cinq plus grandes villes reste assez stable malgré un léger tassement au mois de juillet dernier.
En cette période d’incertitudes économiques, la solidité du marché de bureaux en Suisse est bonne à prendre. La disponibilité à trois mois des espaces professionnels en Suisse reste pour le cinquième trimestre consécutif supérieure à 2,11 millions de m², même si celle a accusé une légère baisse avant l’été. Ce taux de vacance d’un peu plus de 4% ne révèle toutefois pas complètement les disparités entre centres des villes et périphérie.
Politique
genevoise à contre-courant
La baisse globale des surfaces disponibles est particulièrement sensible aux
abords des villes de Genève et de Zurich. La banlieue zurichoise est pauvre en
constructions neuves. Les entreprises adaptent l’offre à la demande, et cela
conduit à une baisse du taux de disponibilité. A Genève, la conversion d’espaces
de bureaux en logements rétrécit l’offre. Dans l’Ouest lausannois, le rythme soutenu
de livraison de bureaux neufs excède les besoins de surfaces des entreprises. Seule
exception, le centre-ville de Bâle et son centre d’affaires affichent un taux
de vacance plus élevé que la moyenne suisse, allant même jusqu’à près de 11%.
Les
centres toujours attractifs
Le marché est donc attractif dans les cinq plus grandes villes de Suisse. Cela révèle
un déplacement des activités de bureaux de la périphérie vers les centres. Cela
est particulièrement vrai pour l’Arc lémanique. Toutefois, la demande est en
baisse depuis le deuxième semestre de 2024 avec une baisse de 17% du taux de
take-up.
L’emploi
tertiaire régresse
Les experts s’attendent enfin à un effet retard en ce qui concerne les nouveaux
droits de douane perçus par les Etats-Unis. Même si les conséquences de cette
politique tarifaire sur le tissu économique suisse seront indirectes. L’emploi
dans le secteur tertiaire continue de ralentir Tous les domaines d’activité ne
sont cependant pas logés à la même enseigne. L’information, la communication,
la finance et les assurances affichent une baisse.