Les volumes de bureaux disponibles en Suisse sont sous pression
L’évolution de l’emploi en Suisse et le ralentissement des projets de construction pèsent de tout leur poids sur la disponibilité des espaces de travail, indiquent les analystes. Le taux de vacance pourrait même augmenter l’année prochaine. Malgré le fait que les villes font encore état d’une demande dynamique.
Crédit image: CBRE, Meta-Sys, 2025
Les volumes disponibles pour des bureaux se sont légèrement contractés en Suisse lors du troisième trimestre 2025. Selon le CBRE Group, ce phénomène conforme le ralentissement des processus décisionnels des entreprises et révèle quelques abandons de projets de construction. Toutefois, le marché des bureaux reste stable depuis de longs mois.
Cette évolution négative doit être mise en corrélation avec l’évolution de l’emploi et avec une pression accrue sur les coûts à charge des entreprises, indique l’analyse du CBRE. Le nombre d’équivalents pleins temps progresse moins en 2025 qu’en 2024 dans les secteurs administratifs hors pouvoirs publics. Le secteur manufacturier est cependant toujours en baisse. Les droits de douane américains vont aussi peser sur la demande de bureaux, estiment les experts. Ces derniers ne prévoient pas de reprise avant 2027.
La
construction ralentit, les surfaces trinquent
Les analystes constatent une nouvelle fois le poids des villes dans l’évolution
de l’offre de surfaces disponibles. A l’exception de la ville de Bâle, la disponibilité
reste faible dans les quartiers d’affaires. Les centres de Genève et de
Lausanne, ainsi que Berne et Zurich, révèlent cependant une demande dynamique.
Le taux de disponibilité moyen reste autour de 9%. Cela s’explique par une activité
de construction globalement ralentie. Même l’Ouest lausannois, par exemple,
déjoue un peu cette tendance.
Les surfaces de bureaux disponibles dans un délai de trois mois s’élevaient à 2,12 millions de m². Cela représente 4,3% du parc immobilier. Cette valeur ne change pas depuis six semestres. Mais les experts s’attendent à une augmentation du taux de vacance l’année prochaine.