Axpo veut une prolongation pour sa centrale nucléaire de Beznau
Le groupe Axpo n’est pas prêt à renoncer à sa centrale nucléaire de Beznau (AG). Il souhaite exploiter ces installations jusqu’en 2040, soit dix ans de plus que les plans de leur démantèlement le préconisent. Parallèlement, il veut construire une centrale à eMéthanol dans la région bâloise.
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Beznau I et II sont encore indispensables à l’approvisionnement énergétique en Suisse, prétend le groupe.
Le nucléaire peut-il voler au secours de la pénurie énergétique en Suisse ? Le groupe Axpo avance cette hypothèse en souhaitant prolonger la durée de vie de sa centrale de Beznau (AG) jusqu’en 2040. Il répond ainsi à un appel d’offres de la Confédération et présente un projet de centrale d’urgence.
Un
démantèlement programmé dès 2030
Beznau I et II doivent connaitre le même sort que la centrale de Mühleberg (BE)
en 2030. Les installations doivent être démantelées, ce qui fait redouter à
leur propriétaire une pénurie d’électricité de 50 TWh d’ici 2050. Les volontés
de jouer les prolongations du nucléaire sont aussi suspendues à l’acceptation
de la nouvelle loi sur l’électricité, le 9 juin prochain, communique Axpo.
A fond dans le
renouvelable mixte
Le plus grand producteur d’énergie en Suisse n’en délaisse pas pour autant les
ressources renouvelables. Le développement de ces dernières ne pourra que prévenir
les risques de pénurie, indique-t-il encore. Axpo fait sa part en mettant en œuvre
16 nouveaux projets hydroélectriques en Suisse et en prônant un mix entre
solaire, force hydraulique, biomasse et éolien.
L’urgence du gaz
La centrale de Beznau produit actuellement environ 6 TWh d’électricité par
an, ce qui correspond à la consommation de 1,3 million de ménages de quatre
personnes.- Pour pallier une pénurie urgente, Axpo se dit prêt à construire des
installations en urgence après 2026. Le groupe a soumis à l’Office fédéral de l’énergie
un projet de centrale à turbine à gaz. Il compte l’implanter près de Muttenz
(BL). L’exploitation de ces nouvelles installations utilisera du eMethanol à terme,
après une première phase recourant encore aux combustibles fossiles.