Alpiq et ses partenaires mettent leur parc solaire anniviard à l’enquête
Le domaine skiable de Grimentz (VS) se met aussi à rêver d’un parc photovoltaïque en haute altitude. Avec l'appui de sa population, la commune d’Anniviers et différents fournisseurs énergétiques mettent à l’enquête ce projet d'installations sur un alpage.

Crédit image: Wandervogel, CC_BY-AS_3.0
La centrale solaire sera construite sur 130'000 m² au-dessus du village (en haut à droite).
Les propriétaires fonciers concernés, les remontées mécaniques de Grimentz-Zinal et les entreprises Oiken et Alpiq , ainsi que la commune d’Anniviers se sont mis ensemble pour un nouveau projet de centrale solaire en haute altitude. Après des mois de recherches et forts de l’appui de la population obtenu en 2023, les partenaires ont jeté leur dévolu sur un alpage du domaine skiable situé sous le roc d’Orzival, au-dessus de Grimentz. Et le futur parc est désormais à l’enquête.
La commune précise que le site se situe à 2450 m d’altitude, à proximité des remontées mécaniques des Grands-Plans et de l’alpage dit du Marais, sur le versant ouest de la vallée. Il est prévu d’installer des panneaux photovoltaïques sur une surface de 130'000 m². Le projet se trouve au-dehors des zones protégées et bénéficie d'un excellent ensoleillement. De quoi produire 17 GWh par an.
Des
ailes câblées aux modules orientables
Toutefois, les promoteurs ont tenu à présenter un projet qui tienne compte de l’emprise
au sol. Ils ont opté pour une variante d’ailes solaires suspendues à deux
câbles porteurs de 150 m de longueur et supportés par trois piliers. Chaque
aile sera pourvue de modules orientables pour assurer le meilleur rendement
énergétique possible en journée.
Soutien
fédéral sous conditions
Le Valais mène depuis plusieurs mois la barque en matière de la création
d’installations solaires en haute altitude. Ces projets veulent renforcer
l’autonomie énergétique de la Confédération. Ces futurs grands parcs solaires
alpins doivent au moins produire 10 GWh d’électricité par an, dont au
moins 45 % en hiver, pour bénéficier de la manne fédérale. Cela à condition que
les projets listés soient engagés avant fin 2025. Le projet de Grimentz, au rendement
espéré plus élevé, est donc inscrit dans le cadre de Solarexpress. Ce qui ne le
dispense pas d’être la cible d’éventuelles oppositions.
Acteur majeur du solaire en altitude, le groupe Alpiq évalue la faisabilité de ses projets au cas par cas. Ce qui l’a conduit récemment à renoncer à construire une centrale similaire dans les Grisons.