La construction d’un barrage à l’étude dans le Binntal valaisan
Les communes de Binn et de Grengiols, associées aux Forces motrices valaisannes et à la société Gommerkrafwerke AG, vont pouvoir évaluer la faisabilité environnementale et financière d’une nouvelle retenue d’eau. L’approvisionnement énergétique hivernal doit être en effet renforcé.
Crédit image: Groupe E
Le projet de nouveau barrage au-dessus de la commune de Binn (VS) profitera à l’ensemble des communes du bas de la vallée de Conches.
Renforcer la sécurité de l’approvisionnement énergétique en hiver devient une obsession. Et cela passe par le développement de l’hydroélectricité en montagne, même si l’Arc alpin est déjà abondamment pourvu de centrales de production. Les Forces motrices valaisannes, les Gommerkraftwerke AG (GKW) et les communes de Grengiols et de Binn franchissent le pas de vouloir construire un nouveau barrage en altitude.
Une
zone très peu fréquentée
Le projet est né de la Table ronde énergétique organisée en 2021 par la
Confédération. Les partenaires impliqués ont engagé une étude de faisabilité en
retenant un site à 2250 m d’altitude, dans une zone peu exploitée par le tourisme
et l’agriculture. Comme cela s’est passé dans les années 1950 et 1960 dans le
cas de la création des grands barrages alpins, la construction et l’exploitation
de cette nouvelle retenue d’eau va créer des emplois locaux.
Equilibre
été-hiver
Les acteurs de ce projet veulent construire un nouveau barrage au lieudit Chummibord.
Le réservoir doit être rempli en été grâce à l’excédent d’eau provenant de la
fonte des neiges. Les installations existantes à Heiligkreuz - à 800m en contrebas de
l’alpage - et dans d’autres paliers de la société GKW la turbineront en hiver.
Il s’agit de mieux équilibrer l’apport énergétique des installations tout au
long de l’année. Le nouveau barrage assurera aussi une gestion
multifonctionnelle de l’or bleu.
Appui
sans réserve de la Confédération
Pour que ce nouveau barrage soit mis à l’enquête, beaucoup d’eau va encore
couler dans les torrents alpins. Il faut en effet que les acteurs du projet
fixent l’impact de leurs futures installations sur l’environnement, sur la base
des prescriptions légales en vigueur. Les bases de financement doivent encore
être établies. Les partenaires de ce projet promettent la transparence. Ils
peuvent compter sur l’appui de la Confédération, qui a inscrit leur projet dans
sa liste prioritaire. Au même titre que ceux des futures retenues du Gornerli, au-dessus
de Zermatt (VS) ou du Grimsel BE).