La sécurité a eu raison de deux futures passerelles entre Nyon et Prangins
Techniquement infaisable et surtout trop coûteuse, la construction de deux ouvrages pour cyclistes et piétons entre les deux localités ne se fera finalement pas. Expertises à l’appui, les CFF y opposent leur veto et les deux communes n’ont pu qu’en prendre acte.
Crédit image: Explorations Architecture
L’environnement ferroviaire des sites prévus pour ces liaisons est trop complexe, selon les CFF.
Les CFF ne badinent pas avec la sécurité. Les communes de Nyon et de Prangins (VD) en font les frais en devant renoncer à construire deux nouvelles passerelles piétonnes entre les deux localités et dans le secteur de Bois-Bougy. Cela met fin à un projet pourtant porté par les acteurs concernés.
L’idée de construire ces deux ouvrages remonte pourtant à 2010 déjà. Elle faisait partie du projet d’agglomération franco-valdo-genevois. Les deux Municipalités directement concernées ont donc lancé en 2018 un mandat d’études parallèles qui concluaient en faveur de ce projet, faisable selon elles tant du point de vue technique que sous ses aspects financiers. Même si leurs coûts étaient estimés à 12 millions de francs.
Conception revue
C’est alors que de nouvelles contraintes techniques imposées par les CFF sont
venues gripper cette belle machine bien huilée. La sécurité a imposé de revoir complètement
la conception des ouvrages. Le projet aurait généré des risques élevés sur les infrastructures
ferroviaires. De plus, aucun chantier de ce genre ne peut démarrer avant 2040, explique
la Ville de Nyon dans un communiqué.
Les deux Municipalités veulent aussi préserver leurs finances publiques d’une possible débâcle. Pourtant, le projet aurait renforcé les liaisons piétonnes et cyclables entre les deux communes. La première passerelle aurait relié la gare de Nyon au pont de la Redoute. L’autre aurait raccordé le site de Colovray au réseau suisse des itinéraires de mobilité douce.