Le traitement des matériaux excavés exploité à Genève de façon multimodale
La dépollution des déchets des chantiers genevois participe à la transition écologique par l’ouverture de deux halles de traitement au Lignon, sur le territoire de Vernier (GE). La plateforme construite ces dernières années est en effet étroitement connectée au rail.
Crédit image: EPL
La construction de ce centre donne une valeur écologique au traitement des matériaux d’excavation.
Les matériaux issus des chantiers genevois continuent d’agiter le landerneau du canton, mais le problème de leur dépollution n’est plus sans solution. La zone industrielle et artisanale du Lignon, à Vernier, a vu pousser un nouveau centre de traitement. Le canton voit dans la création de cette écoplateforme une nouvelle étape dans la promotion du transport ferroviaire des matériaux d’excavation, pour en réduite les émissions de dioxyde de carbone.
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La halle réservée aux polluants les plus sensibles peut être complètement fermée.
L’Ecoplateforme Lignon (EPL) propose en effet un système de réception et d’expédition de matériaux de construction plus ou moins pollués. Une fosse de déchargement et une interconnexion avec le rail contribuent en effet à réduire la distance des trajets des matériaux, dans un souci de transition écologique, explique dans un communiqué la Fondation genevoise des terrains industriels (FTI), qui a favorisé le projet par l’achat d’une parcelle de 16'000 m² en 2018 avec accès direct au réseau ferroviaire.
Un
site sous haute protection
Le centre s’étend sur une surface de 10'000 m². Il se compose de deux
halles, la première réservée aux matériaux les plus faiblement pollués, et la
seconde aux déchets toxiques, allant jusqu’aux polluants dits éternels (PFAS)-
L’ensemble des stocks réceptionnés, y compris le béton de démolition, est
traité à l’intérieur, pour éviter de trop grandes nuisances sonores. La seconde
halle est équipée d’un système de filtrage de l’air adapté aux substances
dangereuses. Elle peut être entièrement fermée. Une condition sine qua non pour
obtenir du canton une autorisation d’exploitation.
Un
partenariat interentreprises
Développé par une société privée au bénéfice d’un droit de superficie. le centre
est désormais exploité conjointement par deux entreprises. Il peut valoriser annuellement
entre 75'000 et 130'000 t de déchets de chantier. Propriétaire de 27 km
de voies de chemin de fer entre les sites genevois du Lignon, de la Praille, de
Meyrin-Satigny et de la Renfile à Vernier, la FTI peut ainsi promouvoir son
rôle écologique dans le traitement des matériaux.
