L’économie circulaire végétalisera le site genevois de La Jonction

Haut lieu de l’histoire industrielle genevoise et site de loisirs, le confluent du Rhône et de l’Arve sera reconverti en parc public largement végétalisé. Les autorités de la cité de Calvin vont cet automne mettre la dernière main à un projet de réaménagement paysager de 40 millions misant sur la réutilisation de matériaux de démolition.

Crédit image: Ville de Genève

Le projet prévoit de recycler un ancien couvert pour abriter les futurs usagers du site.

Après le départ des bus des Transports publics genevois de leurs hangars de La Jonction, tout restait à inventer pour faire de ce quartier autrefois industriel un vrai espace public. Le Conseil municipal de Genève vient enfin d’orienter le projet dans cette direction, en confiant à sa commission de l’environnement d’étudier la création d’aménagements paysagers en « îles »,  voulus par pétition en 2016 déjà.

Le projet de parc va redonner du souffle à une zone historique au confluent du Rhône et de l’Arve. Il repose sur de nombreuses activités de loisirs et sportives qui y sont déjà organisées, comme la baignade ou le canoë-kayak, surtout sur les berges du fleuve. Il est aussi le résultat d’une démarche participative menée auprès de la population riveraine et des usagers du site.

Poutres et tôles réutilisées
La création d’un tel parc à La Jonction n’est pas possible sans nouvelles constructions. Notamment celle d’un édicule avec WC publics et vestiaires. La Ville de Genève prévoit de réutiliser des matériaux provenant de la démolition des halles des bus, comme des poutres métalliques ou des tôles de toiture. Le chantier conservera cependant un couvert des transports publics pour apporter de l’ombrage. Sur le toit du siphon des Services industriels de Genève sera installée une terrasse. La base nautique sera aussi rénovée. Le site de baignades sera enfin réaménagé pour offrir une aire entièrement piétonne, avec chemins en graviers et vastes espaces ombragés et végétalisés. La Ville réaménagera sentier des Saules entre le pont de Sous-Terre et la rue Emile-Nicolet. Enfin, côté Arve, deux espaces seront dévolus à des jardins collectifs.

Un site à dépolluer
Les travaux obligeront la Ville à faire dépolluer le site. Les nombreux remblais qui le forment sont en effet contaminés par la présence de polluants, comme des métaux lourds ou des composés organiques volatils. Toutefois, les couches de surface sont nettement moins atteintes. Il faudra néanmoins les traiter avant la réutilisation des matériaux.

La végétalisation du site est un axe important du projet, notamment par la plantation de 146 nouveaux arbres et plus de 4000 plans forestiers. La Ville y prévoit 1410 m² de gravier gazon, 3460 m² de pelouse rustique et 1600 m² de plantes vivaces et petits arbustes.