Saint-Imier monte aux créneaux pour défendre sa desserte ferroviaire
Le sang des autorités de Saint-Imier (BE) n’a fait qu’un tour devant la volonté du Conseil fédéral de réexaminer ses priorités ferroviaires et routières. Le développement de la zone située à l’ouest de la cité d’Erguël est en effet menacé par la remise en question de la construction d’une halte CFF.

Crédit image: Ville de Saint-Imier
En contrebas de l’hôpital (à gauche), la zone de La Clef est d’une importance cruciale à Saint-Imier. Même si le rail ne la dessert toujours pas.
Le mandat donné par le Conseil fédéral à l’EPFZ pour réexaminer les priorités des investissements routiers et ferroviaires fait des vagues dans le Jura bernois. La Municipalité de Saint-Imier monte aux barricades pour défendre un projet de nouvelle halte CFF prévue en contrebas de son hôpital, dans une zone de développement industriel cruciale pour la région. Elle se fonde sur un crédit de 1,5 million voté en 2013 par sa population pour défendre ses arguments.
Le mécontentement imérien est tangible. Le prochain départ de Moutier en direction du canton du Jura revalorise les atouts de Saint-Imier, notamment en matière hospitalière et de formation. La cité d’Erguël et son Vallon ont aussi axé leur développement sur la création de plusieurs parcs technologiques et sur la promotion des énergies renouvelables.
Un calendrier à
respecter
La desserte ferroviaire de la zone mixte de La Clef, à l’ouest de Saint-Imier, doit
dynamiser l’économie du Vallon. Il s’agit d’encourager la venue de nombreux
employés et étudiants par les transports publics. Le Département fédéral des
transports ose actuellement remettre en cause les engagements pris localement,
vitupère la Municipalité imérienne. Pour les autorités locales, la construction
de cette halte doit pouvoir être terminée en 2027, comme l’envisagent les CFF.
Le pôle de l’hôpital est reconnu par Avenir Berne romande, organisme qui s’occupe
du développement du Jura bernois au sein de son canton en majorité
germanophone. La halte permettra aussi la construction de logements sur une
parcelle de 4 hectares.
Le combat promis par les autorités imériennes va donc occuper les débats du Grand Conseil bernois. La Municipalité en appelle aussi à la Confédération pour obtenir gain de cause.