Un scrutin pour mieux protéger les rives du lac de Rossens
C’est un avenir sans constructions excessives que vise une initiative populaire fribourgeoise pour le lac artificiel de la Gruyère. Les électeurs trancheront donc le 28 septembre en faveur d’une vision plus ou moins exclusive du tourisme doux sur les berges de ce plan d’eau.

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Si la principale affectation du lac touche la production d’électricité, ses riverains sont d’avis que sa richesse naturelle doit être mieux prise en compte.
Le projet avorté de vague artificielle à Morlon (FR) a électrisé la volonté de mieux préserver les rives du lac artificiel de la Gruyère. Les électeurs fribourgeois vont devoir trancher le 28 septembre entre les tenants d’un développement d’activités de loisirs sur cette pièce d’eau, certes créé par l’homme, et ceux qui veulent que la nature et les humains y cohabitent de manière plus harmonieuse.
Même si le projet de vague, intitulé Goya Onda, n’est plus d’actualité à Morlon, une initiative cherche à inscrire dans la Constitution cantonale fribourgeois le caractère sacré des rives du lac. Il s’agit d‘y promouvoir un tourisme doux, respectueux de la nature. Le site est déjà une carte postale à lui tout seul. Mais il faut qu’il le reste.
Zones à bâtir actuelles pas touchées
Le
canton a estimé l’initiative inutile. Mais les initiants insistent sur le
respect des règles fédérales en matière d’aménagement du territoire. Ils ne s’opposent
pas au développement d’activités humaines. Ils veulent que celui-ci génère sur
des aménagements légers, sans trop de nuisances pour le voisinage ni d’atteintes
au patrimoine naturel de la Gruyère. Les
actuelles zones à bâtir ne sont pas visées, et les activités de pêche et des
sportifs encore moins, rappellent-ils sur leur site internet.
Le projet Goya Onda avait défrayé la chronique car il comprenait des constructions au fil de l’eau, à proximité immédiate d’une zone protégée. Les initiants rappellent aussi qu’ils n’entendent pas attenter à la production d’hydroélectricité, principale affectation du lac. Ils ne veulent cependant pas d’un Disneyland fribourgeois.