14:51 DIVERS

Au Canada, des toilettes sans eau fonctionnent grâce aux champignons

Teaserbild-Quelle: Joseph Dahnen, UBC.

Les toilettes à compost ne sont pas une innovation récente. En revanche, celles qui utilisent le mycélium pour transformer les excréments humains en engrais représentent une avancée encore peu répandue. Ce type de dispositif a été développé au Canada, ouvrant la voie à une nouvelle génération de sanitaires écologiques.

Dans ces toilettes, le mycélium décompose les excréments humains.

Crédit image: Joseph Dahnen, UBC.

Dans ces toilettes, le mycélium décompose les excréments humains sans eau ni électricité ou produits chimiques.

Depuis fin septembre, le jardin botanique de l'Université de Colombie-Britannique (UBC) au Canada dispose de toilettes spéciales: ici, des champignons, ou plutôt leur réseau de racines ou mycélium, transforment les matières solides qui atterrissent dans la cuvette des toilettes en compost riche en nutriments.

«Nous voulions transformer une activité quotidienne en une expérience qui nous rappelle notre lien avec les cycles écologiques», explique Steven Hallam, chef de projet et professeur associé à la faculté d'architecture et d'architecture paysagère de l'UBC. Avec un collègue, il a développé ce qu'il appelle la «MycoToilet».

Le mycélium: travailleur et propre
«Les champignons sont très efficaces pour décomposer la biomasse, y compris les déchets humains et animaux, poursuit M. Hallam. Ils produisent des enzymes qui transforment la matière en composés plus simples tout en favorisant les communautés microbiennes qui accélèrent la décomposition.» Selon le scientifique, tout cela ne nécessite ni eau, ni électricité, ni produits chimiques. Seul l'éclairage des toilettes nécessite un peu d'électricité.

Dans les «MycoToilet», les déchêts liquides et solides sont séparés mécaniquement à l'aide d'un levier à pied. Les excréments solides sont précipités dans un conteneur dont les parois sont recouvertes de mycélium. A en croire ses créateurs, les toilettes doivent être entretenues environ quatre fois par an, c'est-à-dire que le compost doit juste être retiré. Le récipient qui recueille tous les liquides doit pour sa part être vidé tous les 30 jours. «Pendant ce temps, l'urine se stérilise d'elle-même, explique M. Dahmen. Elle peut donc être utilisée sans problème comme engrais.»

600 l de compost, 2000 l d'engrais
Visuellement, la «MycoToilet» se distingue des toilettes chimiques sans eau classiques. L'entrée de la cabine, dotée d'une lucarne, est agrémentée de surfaces en bois et en acier inoxydable, ainsi que d'une structure en bois de cèdre ventilée et de chambres à mycélium absorbant les odeurs, qui créent une atmosphère plaisante.

Cette invention sanitaire est actuellement testée dans le cadre d'un essai pilote de six semaines avec de vrais utilisateurs avant d'être mise en service à plus large échelle. Chaque «MycoToilet» devrait alors produire environ 600 l de compost et 2000 l d'engrais liquide par an.

 

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