De nouvelles digues pour protéger Noiraigue des éboulements
Le village neuchâtelois de Noiraigue peut compter sur de nouvelles digues pour se protéger des éboulements de la falaise qui le surplombe. Les travaux entrepris à l’entrée est du Val-de-Travers sécurisent aussi les axes routiers et ferroviaires en direction de la France.
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La hauteur des nouvelles digues de protection a pu être réduite par le remblayage d’une ancienne route cantonale passant au-dessus du village.
Les géologues tirent la sonnette d’alarme depuis très longtemps. Les falaises au-dessus du village neuchâtelois de Noiraigue, dans le Val-de-Travers, sont instables. Les nombreuses chutes de pierre menacent les habitations, mais cela ne sera bientôt plus qu’un mauvais souvenir. Les travaux de construction de digues de protection arrivent à leur terme.
La zone instable est composée de plusieurs affleurements calcaires entrecoupés de couches marneuses. Le tunnel routier de La Clusette, creusé en 1975 et actuellement en voie de rénovation, la traverse. A tout moment, prétendent les experts, la montagne peut s’ébouler sur le village construit en contrebas.
Terre armée et
treillis plaqués
Les travaux de protection ont commencé il y a une année par le dégrappage de l’ancienne
route cantonale d’accès au Val-de-Travers, qui avait été condamnée par le
percement du tunnel de La Clusette il y a un demi-siècle. Celle-ci a été
remblayée pour supprimer l’effet tremplin de la chute des blocs et diminuer la
hauteur des futures retenues de protection contre les éboulements. En amont de
la route, divers filets pare-pierre et des treillis plaqués ont été posés. Au
niveau du village, une digue de terre armée a été construite. A l’ouest de la
localité, un autre ouvrage protège sur 150 m de longueur et 3 m de hauteur la
route d’accès et la voie de chemin de fer. Cet axe ferroviaire voit en effet passer les rames de
connexion au réseau des TGV.
Les travaux ont tenu compte du chantier du tunnel routier ouvert par le canton. Leur coût est estimé à près de 7 millions de francs. Ils se termineront l’an prochain. La Confédération ne subventionne pas la simple pose d’un grillage sur un talus créé lors de la construction d’une route.