Le traitement des eaux usées d’Orbe chauffera les détenus vaudois
Les besoins énergétiques de la future prison d’Orbe (VD) seront satisfaits en partie par les rejets thermiques de la station d’épuration de la commune. Le canton et la cité urbigène créent un partenariat fructueux autour du chauffage et de la production d’eau sanitaire du site carcéral destiné à être construit d’ici 2030.

Crédit image: Etat de Vaud
Les nouvelles prisons prévues dans la plaine de l’Orbe puiseront le 30% de leurs besoins énergétiques auprès des installations urbigènes.
Rien ne se perd… La construction d’une nouvelle prison dans le Nord vaudois ne laisse pas la commune d’Orbe indifférente. Celle-ci va mettre à disposition des futurs bâtiments pénitentiaires les rejets thermiques de sa station d’épuration. Le canton de Vaud en paiera la facture, pour l’approvisionnement énergétiques de nouveaux établissements carcéraux conçus pour un millier de détenus et 750 collaborateurs.
Le partenariat entre canton et commune repose sur le voisinage de la prison et des installations de traitement des eaux usées. La construction de la nouvelle prison demande de nouveaux besoins énergétiques, notamment en chaleur. La commune veut aussi mieux exploiter la production d’électricité et le potentiel thermique de sa station d’épuration.

Crédit image: Commune d'Orbe
Un système de pompes assurera l’extraction de la chaleur en fin de traitement des micropolluants.
Les travaux communaux à mener constituent à installer deux échangeurs thermiques en sortie de traitement des eaux, en aval des installations conçue pour éliminer les micropolluants. L’eau épurée sera stockée dans une bâche avant d’être rejetée au cours d’eau voisin. La chaleur ainsi récupérée sera transportée par des conduites jusqu’à la future prison. Les pompes à chaleur prendront ensuite le relais pour le chauffage ou l’eau chaude sanitaire.
Les travaux demandés à la commune exigent la pose de deux pompes de captage des eaux en sortie de traitement, ainsi qu’un filtre de traitement. Les échangeurs de chaleur auront une puissance de 750 kW chacun. Deux autres pompes achemineront ensuite l’eau secondaire vers le site carcéral.
Besoins énergétiques
remplis
La commune a déjà inclus ce nouvel équipement dans son projet de modernisation
de la station d’épuration, mis à l’enquête l’an dernier. Les nouvelles prisons
vaudoises pourront consacrer environ 2000 MWh par an à leur alimentation
énergétique depuis la station d’épuration urbigène. Ce qui correspondra aux
besoins de l’agrandissement du site pénitentiaire prévu à l’horizon 2030.