Les ingénieurs neuchâtelois seront formés dans un écrin assaini
La formation occupe une large place dans le programme d’assainissement des bâtiments appartenant à l’Etat de Neuchâtel. La moitié des sommes allouées ira au bâtiment de l’ancienne Ecole d’ingénieurs du Locle, appelé à se transformer partiellement en centre de compétences pour les métiers du temps.

Crédit image: Etat de Neuchâtel
L’ancienne Ecole cantonale d’ingénieurs va diversifier ses filières de formation pour mieux s’ancrer dans le tissu industriel des Montagnes neuchâteloises.
Il ne suffit pas de voter une enveloppe globale pour assainir les bâtiments de l’Etat de Neuchâtel. Le gouvernement neuchâtelois détaille ce printemps la transformation de l’ancienne Ecole cantonale d’ingénieurs du Locle en pôle de compétences pour la Haute école spécialisée Arc et en un centre de compétences pour les métiers du temps. Deux entités vont donc cohabiter dans un bâtiment assaini, et cela va coûter plus de 20 millions de francs.
La réorganisation de la formation spécialisées dans l’Arc jurassien a mis plusieurs établissements en réseau. De plus, l’horlogerie, fer de lance du canton de Neuchâtel, a besoin d’une nouvelle unité spécifique. Actuellement propriété du complexe Microcity, le bâtiment loclois doit ainsi s’adapter à ses nouvelles filières. Et cela passe par une rénovation lourde.
Deux types de
travaux
Pour des raisons de clarté, les travaux que le Conseil d’Etat se propose d’entreprendre
sont divisés en deux projets distincts. Tout d’abord, la partie est du bâtiment
de formation sera complètement rénovée. Cela passera par une réfection complète
de l’enveloppe, la remise en état des circulations verticales et horizontales
et le remplacement des équipements de chauffage et de ventilation. Le bâtiment
construit dans les années 1970 a déjà été désamianté et est actuellement inoccupé.
Il accueillera la HE-Arc et sa division ingénierie.
Ensuite, la partie ouest, plus récente de 15 ans, sera transformée. Elle se compose d’une structure poteaux-dalles en béton armé et bénéficie d’un entretien courant. Il s’agit de renforcer l’isolation en façade et en toiture, et d’en réaménager l’intérieur pour le futur centre de compétences des métiers du temps.
Un lustre à
retrouver
L’Etat de Neuchâtel veut ainsi redonner des lettres de noblesse à un campus
loclois qui a formé de nombreux ingénieurs renommés. Tout en misant sur le
tissu économique local. Le bâtiment rénové sera certifié Minergie. Ses émissions
de dioxyde de carbone pourraient être réduites de 80% après les travaux. La
protection incendie bénéficie d’un système de sprinklers et un caissonnage des
structures porteuses. Le projet d’assainissement offrira aussi un meilleur
accès aux personnes à mobilité réduite. Ses occupants y bénéficieront aussi d’importantes
synergies dans le domaine de la formation, notamment par la gestion en commun
des équipements techniques.
Le photovoltaïque pour le Lycée du Bas du canton

Quelle: Etat de Neuchâtel
Classé au patrimoine cantonal, le site de formation de la ruelle Vaucher à Neuchâtel doit participer aux efforts de réduction énergétique.
Composé de deux bâtiments construits à Neuchâtel en 1953 et 1964, le Lycée Denis-de-Rougemont doit aussi viser une certification Minergie. C’est pour cette raison que le Conseil d’Etat propose de coiffer la toiture de l’établissement de 92 panneaux solaires, pour produire l’équivalent de 78'000 kWh d’électricité par an. Il s’agit d’ouvrer pour le site de la ruelle Vaucher, sur une enveloppe classée au patrimoine cantonal en 2024. Il s’agit d’un travail fin, avec pour but d’obtenir un certificat énergétique CECB et réduire la consommation électrique de près de 75%.