Les anciens cours d’eau du Locle refont surface grâce à la route
La construction du tunnel d’évitement de la ville bouleverse complétement le paysage. L’Office fédéral des routes ne se contente pas de préparer activement le percement de la galerie. Il procède déjà en parallèle la renaturation de plusieurs ruisseaux à l’ouest de la ville.

Crédit image: Office fédéral des routes
Sur 300 m, ce ruisseau retrouve déjà l’air libre avant de s’inviter dans le chantier de percement du tunnel.
Même si la circulation à travers Le Locle est entravée par différents chantiers depuis des mois, la préparation du percement du tunnel de contournement de la ville arrive dans sa phase finale. L’Office fédéral des routes va terminer la construction de l’estacade à l’est, au lieu-dit le Pied du Crêt, cet automne. De l’autre côté de la cité, dans la zone du Col-des-Roches, les aménagements touchent la renaturation de deux ruisseaux et la préparation des places d’évacuation des matériaux excavés.

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La construction de l’estacade du Pied du Crêt complique encore la circulation à l’est de la ville.
L’évitement de la ville en souterrain, en passant sous la montagne au nord du Locle, est attendu depuis des générations. Il consiste en un tunnel directionnel de 4km de longueur pour un diamètre de 12 m. Au Col-des-Roches sera aménagé un giratoire pour séparer le trafic de transit de la desserte urbaine. L’Ofrou abandonnera aussi les tunnels de la Rançonnière qui permettent d’accéder au village frontalier des Brenets à terme, pour mieux proposer une autre galerie de 250 m sous la zone du col. L’ensemble du chantier doit être terminé pour 2033.

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La Grecque était encore à ciel ouvert à la fin du XIXe siècle. Elle a très probablement été canalisée ensuite pour assainir le marais de la Molière en vue de faciliter son exploitation agricole.
Un tel bouleversement routier s’accompagne de plusieurs réaménagements de cours d’eau. Ainsi le ruisseau canalisé et enterré de La Grecque, à l’ouest du Locle, retrouve-t-il l’air libre cet automne sur 300 m. Son lit a été étanchéifié pour protéger les eaux souterraines. Le ruisseau sera encore relié à celui du Bied par un nouveau delta, à des fins de renaturation. Toutefois, le ruisseau traverse une zone prévue pour le stockage des matériaux d’excavation du tunnel principale. L’Ofrou explique que la renaturation des trois cours d’eau qui irriguent cette zone de marais devra être planifiée en fonction du rythme du chantier principal.

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Sous l'estacade, un passage à grande faune a été prévu pour que les animaux puissent transiter sous la route cantonale.
Les travaux de génie civil avancent au Crêt-du-Locle. Le passage de la route cantonale à cet endroit est entravé par diverses chicanes aménagée pour la construction des piliers de la future route d’accès au tunnel principal et d’un mur de soutènement. Ce dernier est percé d’un passage pour permettre aux animaux de franchir la route cantonale et le tracé du contournement en toute sécurité.
Evacuation des matériaux par train
Le
percement du tunnel proprement dit doit débuter l’an prochain. Les matériaux
seront évacués par train, à partir de places de stockage en cours d’aménagement.
La préparation a obligé le remplacement d’un pont ferroviaire à l’est du Locle.
A terme, le trafic frontalier, très important aux heures de pointe à cet
endroit, doit être dévié du centre de la ville. Au grand soulagement de la
population riveraine.