Sierre transforme une ancienne gravière en havre de biodiversité
La Ville de Sierre voit ses efforts en faveur de l’environnement primés par l’Association du génie biologique. La renaturation du lac de Pramont redonne vie à un site autrefois occupé par l’extraction de matériaux de construction. Les écrevisses à patte blanche l'ont réinvesti.

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Un nouvel habitat piscicole a été créé dans les zones profondes du lac, notamment pour cette variété d’écrevisse.
La Cité du Soleil sert aussi d’exemple de qualité dans la renaturation de gravières dont l’exploitation a été abandonnée. Les meilleurs experts sont donc venus évaluer le réaménagement du site du lac de Pramont en étang riche en biodiversité. Et les efforts entrepris par la Ville ont été récompensés d'une expertise menée par l’Association suisse pour le génie biologique, dans la catégorie des eaux.
Cette reconversion sur 15 ha gomme toute trace d’activité humaine sur ce qui était une zone d’extraction du gravier jusqu’en 2008. Il y a dix ans, les autorités sierroises décidaient de la réhabiliter en faveur de la faune et la flore locale. Les travaux se sont achevés en 2022. Le site, en zone agricole sur la rive gauche du Rhône, a donc subi une métamorphose bienvenue.
Alluvions
récupérés
Le chantier a largement réutilisé des matériaux provenant des alluvions du
fleuve. Ceux-ci ont été immergés dans le lac de Pramont pour créer des îlots
propices au développement d’espèces menacées. Des zones profondes ont été préservées
pour former de l’habitat pour les poissons et les écrevisses à patte blanche.
Les rives du lac ont été réaménagées en roselières, mares et marais. La Ville
de Sierre et le canton du Valais ont aussi créé des zones de prairies sèches en
faveur des reptiles et des insectes. Ils ont aussi fait installer un point d’observation
de la faune.
Ces travaux s’inscrivent également dans un programme de réalisation de la biodiversité en ville. Les autorités sierroises mènent des opérations similaires au lac de Géronde, sur les canaux de Chippis et de la Rèche, ainsi que sur la colline du Petit-Bois. En plus de l’entretien courant des cours d’eau.