Genève financera l’extension du stockage des mâchefers dans le Jura

Le traitement des très nombreux déchets métalliques à Genève a obligé le canton à s’entendre avec son homologue jurassien pour aider à étendre la capacité d’une décharge dans la vallée de Delémont. Le transport par rail est aussi encouragé par cet accord intercantonal.

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Le canton « exporte » des milliers de tonnes de déchets métalliques faute de pouvoir les recycler. Leur mise en décharge est recommandée en raison de leur potentiel toxique.

Confronté à l’exiguïté de son territoire, le canton de Genève doit rechercher des collaborations avec d’autres cantons pour stocker ses déchets de construction. C’est donc en se reposant sur l’évacuation des mâchefers en direction de la vallée de Delémont qu’il a conclu un accord avec le canton du Jura. Il participera à hauteur de 3,5 millions de francs à l’extension de la décharge de Boécourt (JU) et au transport de ses matériaux métalliques par rail, notamment en direction des usines d’incinération comme celle de Vadec, à La Chaux-de-Fonds (NE), quand cela est envisageable.

Cette collaboration intercantonale repose sur deux constats. Tout d’abord, Genève manque cruellement de sites de stockage des résidus de ola construction métallique. Le site genevois de Châtillon est saturé, et la population n’est guère encline à favoriser l’ouverture d’une nouvelle structure pour ce type de matériaux utilisés notamment dans la construction de routes, rappelle le Conseil d’Etat genevois dans un communiqué.

Le rail pour mieux protéger l'environnement
Ce sont en effet 40'000 tonnes de mâchefers qui sont stockés hors du canton de Genève. La décharge de Boécourt offre des possibilités d’extension. Genève prend la balle au bond. Les deux cantons partenaires pourront aussi soutenir le financement du renouvellement du maétriel roulant des Chemins de fer du Jura, qui assure la liaison entre Boécourt, Glovelier et La Chaux-de-Fonds. Un investissement qui vise à assurer un mode de transport plus respectueux de l’environnement, souligne le gouvernement genevois.

Le canton de Genève décline sa stratégie de gestion des mâchefers sur trois axes. A savoir réduire leur production et leur toxicité – teneur élevée en métaux lourds, valoriser ces déchets métalliques et mettre en fonction une nouvelle décharge pour ceux qui ne peuvent pas être incinérés. L’évacuation des surplus hors canton ne compromet pas la gestion du problème dans le Jura jusqu’à l’horizon 2050.  Les deux cantons doivent encore signer une convention et le Grand Conseil genevois doit se prononcer sur le mode de financement prévu par cet accord.