La Tour de Moron reçoit l’appui de sa région pour être consolidée
Endommagé en 2022 par la qualité de sa pierre de taille, le monument touristique de la Vallée de Tavannes (BE) imaginé par Mario Botta reste orienté vers sa réouverture. La Fondation qui en est responsable vient de pouvoir faire financer une petite partie des travaux et des conséquences de l’action pénale qui la vise.

Crédit image: Pierre Bona, travail personnel, Wikimedia Commons CC BY-SA 3.0
Les experts imputent la fragilité du calcaire utilisé dans la construction pour expliquer pourquoi la structure peut s’effondrer complètement.
Ce n’est qu’un début, mais la Fondation de la Tour de Moron, dans le Jura bernois, peut envisager la rénovation de son point d’observation dans la vallée de Tavannes. Les propriétaires du monument construit par des apprentis maçon et imaginé par Mario Botta il y a plus de vingt ans vont pouvoir faire à dives frais énergétiques fixes, en attendant de pouvoir le réparer. Une campagne de récolte participative de fonds le permet désormais.
Un chantier
formateur
Construite en pierre de taille, cette tour illustre la préservation de
techniques de construction traditionnelles. Elle s’élève à 30 m de hauteur
au-dessus du village de Malleray, pour offrir un point de vue exceptionnel sur
sa région. Mais sa construction avait aussi donné l’occasion à des apprentis de
se livrer à un exercice pratique tout à fait formateur. La Fondation qui s’en
occupe entend ainsi éveiller l’intérêt des jeunes à une formation
professionnelle dans le bâtiment, et la pierre en particulier.
Energie et
assurances
Après vingt ans d’activité, certains éléments de la tour et de son escalier circulaire
s’étaient effondrés en 2022. Au grand dam du célèbre architecte tessinois,
mortifié de voir que son idée n’a pas été consolidée dans la durée. Force est donc
de réparer la construction, dont le sommet est depuis trois ans interdit d’accès.
Depuis lors, la Fondation ne désespère pas de pouvoir engager des travaux de consolidation.
Pour l’heure, elle se contentera d’en entretenir
les installations énergétiques, de faire face aux assurances et d’obtenir gain
de cause dans l’action en justice intentée dès les risques d’effondrement
constatés.
Le Ministère public bernois enquête toujours, Mais les experts mandatés au chevet du monument pointent la mauvaise qualité du calcaire d’Espagne utilisé lors de la construction. Les responsables de la fondation sont toujours visés par cette action pénale.