La Voie verte de Bulle est semée d’embûches routières
Le dernier tronçon de Voie Verte de Bulle (FR) a donné du fil à retordre. Les autorités s’apprêtent à voter un crédit d’un million pour créer un itinéraire sécurisé de mobilité douce dans la zone d’Espace Gruyère. Entre piétons, cyclistes et automobilistes, le compromis est difficile à trouver.
Crédit image: Ville de Bulle
Le nouvel itinéraire cyclable et piétonnier de Bulle doit se frayer un chemin sans porter atteinte au fonctionnement d’Espace Gruyère.
Le temps presse à Bulle (FR), ville devenue un laboratoire de mobilité douce à la suite de la construction de sa nouvelle gare. Les autorités doivent impérativement réaliser un tronçon de Voie verte avant l’année prochaine, et l’exécutif soumet aujourd’hui une demande de crédit pour régler la circulation des piétons et des vélos dans la zone d’Espace Gruyère. L’obtention de subventions du canton et de la Confédération, promise à concurrence de 80% de la somme d’un million demandée, est à l’origine de ce coup d’accélérateur.
Transfert multimodal
La cité gruérienne s’est débarrassée de son trafic routier de transit il y a
plus de 20 ans, avec la construction de la route de contournement. La création
de la nouvelle gare en fait une porte d’entrée touristique de la Gruyère, à
découvrir aussi par mobilité douce. L’usage du vélo en direction de la gare
sera aussi encouragé auprès de la population résidente et pour le compte des
nombreux emplois qui seront créés sur place.
Crédit image: Ville de Bulle
Le tracé suit l’ancienne voie industrielle de la ville.
La Voie verte bulloise n’est pas encore complète. Reste à régler son parcours aux abords d’Espace Gruyère. Il ne s’agit pas seulement de créer un itinéraire cyclable contenu entre la gare et la périphérie. Il faut aussi aménager l’espace public de manière plus agréable, avec notamment des bordures végétalisées.
Entre les voitures
et les vaches
Les élus ont cependant eu de la peine à fixer l’itinéraire définitif de ce dernier tronçon de Voie verte. L’exécutif doit
limiter un trafic routier déjà dense sans trop affecter le fonctionnement d’Espace
Gruyère et de son vaste parking. Il a ainsi proposé un tracé qui suit l’ancienne
voie industrielle de Bulle dans cette zone. De plus, un marché au bétail, régulièrement
fréquenté, a encore compliqué la sécurisation de ce nouvel axe de mobilité.