Le photovoltaïque délaisse l’Oberland pour le Jura bernois
Les Forces motrices bernoises doivent recentrer ses efforts en faveur du photovoltaïque en altitude sur le site de son projet le plus avancé. Même si l’extension de la centrale de Mont-Soleil, au-dessus de Saint-Imier (BE), reste freinée par un recours. Les travaux doivent être engagés avant décembre.

Crédit image: Centrale solaire Mont-Soleil
La surface des champs solaires installés sur les hauteurs de Saint-Imier doit quadrupler d'ici 2030.
Le programme Solarexpress de la Confédération n’éteint pas les oppositions à la réalisation de centrales photovoltaïques en altitude. Les Forces motrices bernoises (BKW) doivent de ce fait rapatrier leurs projets de développement du solaire sur leur site de Mont-Soleil, au-dessus de Saint-Imier, équipé depuis plus de trente ans et destiné à quadrupler en surface. Malgré l’obtention du permis de construire en mars dernier, le projet d’extension est toujours confronté à une procédure de recours.
Le paysage
dressé contre le solaire
L’entreprise doit réviser sa copie de la construction d’une centrale similaire
dans l’Oberland bernois. L’alpage de Tschingel s’y prêtait pourtant. Les
autorités locales lui avaient apporté leur soutien, mais les oppositions des
défenseurs du paysage en ont eu raison. Les BKW acceptent cette contestation et
renoncent à leur projet oberlandais, en indiquant que les exigences et les
délais imposés par Solarexpress le mettaient en péril de toute façon.
Un accouchement
chaotique
Le projet de Mont-Soleil a mis du temps avant de prendre forme. Les agriculteurs
concernés ont manifesté leur réticence e il a fallu que la Bourgeoisie de
Saint-Imier trouve d’autres terrains plus propices. La centrale solaire,
installée depuis une trentaine d’années, doit cependant doubler sa puissance
pour faire face aux risques de pénurie d’électricité en hiver. Le temps presse
pour traiter le dernier recours encore pendant, puisque Solarexpress impose une
mise en œuvre du chantier avant décembre de cette année. Les BKW affirment
pourtant leur confiance. Rien ne dit que les nouvelles installations ne soient
pas mise en service en 2030 comme cela ‘est prévu, indique l’entreprise dans un
communiqué.
Dialogue avec
les riverains
Le site de Mont-Soleil est à la fois connu pour sa centrale solaire, qui
produit actuellement 550 MWh d’électricité par an, ses éoliennes et son
observatoire astronomique. En arrivant sur place dans les années 1990, la
société Juvent, filiale de BKW, a construit son projet énergétique en se
reposant sur le dialogue avec les riverains. Ce qui est loin d’être le cas partout.