Neuchâtel innove par une salle sèche pour les batteries au lithium
Le
développement de l’électromobilité sera certainement dopé par l’ouverture au
mois de septembre d’une nouvelle salle d’expériences sur les batteries à Neuchâtel.
Les entreprises et autres start-ups intéressées y bénéficieront d’un cadre de
travail adapté à la manipulation de matériaux
sensibles à très basse température et sans humidité. Cette nouvelle salle sèche devient réalité.

Crédit image: CSEM, Christian Beutler
Un expert du CSEM décharge avec précaution des anodes en lithium métal à couche mince, déposées par évaporation thermique, sur un collecteur de courant en cuivre.
La recherche sur les batteries du futur s’enorgueillit déjà d’un nouveau fleuron. Le Centre suisse d’innovation technologique de Neuchâtel (anciennement CSEM) lance officiellement l’activité d’une nouvelle salle sèche permettant la manipulation à très basse température de matériaux hautement sensibles à l’humidité – comme le lithium métal, notamment pour les batteries des voitures électriques. Pour la recherche scientifique, il s’agit d’une avancée majeure vers une mobilité plus propre.
Ouverture aux
jeunes chercheurs
La nouvelle salle et son environnement ultra-contrôlé sera de plus ouverte aux
entreprises et aux jeunes. Le CSEM entend ainsi faciliter l’accès à l’innovation,
pour des sociétés souvent limitées par des contraintes de coûts dans le développement
de leurs produits. Le savoir-faire des chercheurs du centre neuchâtelois leur
sera très utile, ajoute son pôle batteries dans un communiqué.
Un espace
modulable
La nouvelle salle proposera un équipement technique de très haut vol, sur une
surface de 37 m². Elle sera dotée d’une ligne pilote pour l’assemblage de
cellules capables de fournir jusqu’à 5 ampères heures, soit pour des appareils
consommant 1 ampère pendant 5 heures. Un espace modulable de 10 m² sera en
outre réservé aux start-ups et aux PME intéressées. Le contrôle strict de l'humidité de ces locaux permettra aux expériences qui y seront menées d'acquérir une viabilité industrielle, précise le CSEM dans un communiqué.
Un défi
industriel majeur
La Suisse compte déjà ce qui se fait de mieux en matière de batteries, précise
encore le CSEM. Toutefois, le passage à une production à grande échelle reste
un défi majeur. Les procédés développés à Neuchâtel veulent stimuler le développement
de cette forme d’industrie.